Heartless Bastards, purs et durs

En matière de rock’n’roll nerveux, classique, épuré et lorgnant parfois vers la country rock la plus teigneuse, ce cinquième album des Heartless Bastards est une valeur plus que sûre. Restless Ones offre un braquet pourtant neuf pour le groupe d’Erika Wennerstrom dont le son comme les guitares ont été lustrés et polis. Un peu moins lo-fi, un peu moins garage, le rock de ce gang originaire de Cincinnati qu’on a souvent comparé aux Black Keys, n’en perd pas pour autant son efficacité. Surtout, sa franchise et son honnêteté demeurent intactes. Un soupçon de psychédélisme, un brin de swamp rock, une goutte de honkytonk, une rasade de blues graisseux et Restless Ones est une impeccable embardée, furieuse comme il faut. Et comme toujours, la voix surpuissante d’Erika Wennerstrom fait son petit effet au milieu de cette partition virile interprétée à l’uppercut par le bassiste Jesse Ebaugh, le guitariste Mark Nathan et le batteur Dave Colvin.

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