QIBUZ / Lundi 9 mai 2016

• AXL/DC

AC/DC avec Axl Rose au micro est donc devenu une réalité samedi 7 mai, à Lisbonne, pour le premier concert des Australiens avec leur pigiste de luxe, remplaçant de Brian Johnson viré quelques semaines plus tôt… Assis dans un fauteuil roulant pour cause de jambe cassée, le chanteur de Guns N’Roses semble avoir régalé les spectateurs présents dans la capitale portugaise. AC/DC ont passé en revue leurs plus grands tubes, de Back In Black à Shoot To Thrill en passant par le nouveau Rock 'n' Roll Train. Le groupe australien a même joué Riff Raff pour la première fois depuis 1996 ainsi que Rock 'n' Roll Damnation qu’ils n’avaient plus donné sur scène depuis 2003.

• Disparition de Philippe Beaussant

Immortel depuis 2008, Philippe Beaussant a pourtant rejoint les cieux, le 8 mai 2016, deux jours seulement après avoir soufflé ses 86 bougies… « Ce que j'aime le plus, c'est le mélange des genres », avait-déclaré l’écrivain et historien de la musique, grand expert de la période baroque, après son élection à l'Académie française, au fauteuil de Jean-François Deniau, soulignant la relation entre musique, peinture et poésie… Grand spécialiste du XVIIe siècle français, Beaussant était l'auteur de plusieurs romans et de nombreux ouvrages consacrés à la musique. Il avait créé en 1977 l'Institut de musique et danse anciennes, devenu depuis le Centre de musique baroque de Versailles. Né en 1930 à Caudéran, Philippe Beaussant enseigne la littérature à partir des années 50 en France et en Australie, où il crée un ensemble instrumental et vocal qui se consacre à la musique française baroque. Son premier essai, Le Jeu de la pierre et de la foi parait en 1963. Il voyage alors dans le sud-est asiatique et publie en 1971 Musique et danse du Cambodge. Producteur à Radio France/France Musique à partir de 1974, il anime de nombreuses émissions musicales et crée en 1995 le Centre des arts de la scène des XVII et XVIIIe siècles, qu'il dirige jusqu'en 1998. Il a consacré plusieurs livres à Lully, Couperin et Monteverdi, notamment Lully ou le musicien du soleil en 1992 qui, huit ans plus tard, deviendra au cinéma Le Roi danse grâce à la caméra de Gérard Corbiau avec Benoît Magimel, Boris Terral et Tchéky Karyo. En 2006, il avait sorti chez Fayard, Passages. Philippe Beaussant avait reçu le Grand prix du roman de l'Académie Française pour Héloïse en 1993, le Prix de la langue française en 2001 pour l'ensemble de son œuvre et le Prix littéraire Prince Pierre de Monaco en 2004. En 2014, il avait publié chez fayard son dernier livre, Christine de Suède et la musique.

• Springtseen danse avec… Adele ?

Il n’y a pas qu’Adele qui s’appelle Adele. Le nom de famille de CETTE Adele n’est autre que Springtseen. La maman du Boss, c’est elle ! Et à 90 ans tout de même, son énergie semble égaler celle de son illustre rejeton. Lors de son récent passage au Madison Square Garden, Bruce Springsteen voyant sa mère danser dans les tribunes de la prestigieuse salle new-yorkaise l’a rejoint, guitare en mains, pour s'agiter avec elle.

• Le régime d’Orbán sanctionne Ivan Fischer

Une fois de plus, le grand chef Ivan Fischer a pu goûter aux effets du régime de Viktor Orbán, surtout lorsque l’on s’exprime contre les idées du Premier Ministre hongrois… Le conseil municipal de la ville de Budapest vient en effet de couper de deux tiers la subvention accordée jusqu’ici à l’Orchestre du Festival de Budapest (Budapesti Fesztiválzenekat hírei) phalange fondé en 1983 par Fischer et Zoltán Kocsis. L'orchestre qui regroupe de jeunes instrumentistes hongrois s'est donné une réputation d'excellence au niveau international, grâce au support de la municipalité de Budapest et au ministère de la culture hongrois… Ivan Fischer n’a jamais caché ses opinions sur le gouvernement d’Orbán. Fin 2015, le quotidien pro-gouvernement Magyar Idők avait publié un article déclarant que le maestro avait « poignardé la Hongrie dans le dos » car, quatre ans plus tôt, Fischer avait adressé une lettre à Hillary Clinton, alors Secrétaire d’État américaine, dans laquelle il disait que le gouvernement d’Orbán démantelait la démocratie en Hongrie… Il y a quelques jours, Ivan Fischer et les aficionados de l’Orchestre du Festival de Budapest ont manifesté place Vörösmarty à Budapest pour dénoncer la décision de la municipalité de Budapest et mettre en exergue les conséquences d’une telle sanction budgétaire.

• Trois ans sans Justin…

Il n’avait rien publié depuis 2013! Justin Timberlake a enfin brisé son silence discographique avec une nouvelle chanson, Can’t Stop The Feeling. A l’origine, le titre a été enregistré pour la bande originale du dessin-animé Trolls, attendu à l’automne prochain. Dans le clip qui illustre ce nouveau titre, la star a convié notamment l'actrice Anna Kendrick, l'humoriste James Corden ou bien encore la chanteuse Gwen Stefani qui prêtent leur voix à l'un des personnages du film d’animation réalisé par Mike Mitchell.

• Status Quo paye sa tournée !

Status Quo se lance dans l’alcool. Les dinosaures britanniques viennent en effet de lancer une bière baptisée Dog Of Two Head et un cidre nommé Down Down. « On sait ce qu’on aime, a précisé le chanteur du Quo, Francis Rossi, désormais âgé de 66 ans. Et on sait ce que nos fans aiment. Et je pense qu’on sera tous d’accord qu’on aime tous ça ! » Le guitariste Rick Parfitt a même ajouté que ça n’était un secret pour personne que Status Quo aimait bien boire un coup ou deux… Ou trois ou dix ? Ou douze ou vingt ?

• Magic jette l’éponge

Triste nouvelle avec le énième avis de décès d’une publication papier (oui, vous vous souvenez les journaux ?) consacrée à la musique. Le mensuel magic, sous-titré revue pop moderne tire sa révérence après plus de deux décennies de bons et loyaux services rendus à la pop indé. Sur son site, magic a posté ce bien triste message : Chères lectrices, chers lecteurs, Comme l’ensemble du secteur de la presse, magic, revue pop moderne connaît depuis quelque temps des difficultés économiques. Nous avons cherché des solutions, nous avons cherché des partenaires, des repreneurs, mais aucune piste ne s’est concrétisée. En l’état, il est donc probable que le numéro 201 de la revue, daté du mois d’avril 2016, soit le dernier. Grâce à la loyauté et la passion toujours gaillarde de nos pigistes, photographes et proches équipes, nous avons pu, malgré tout, sortir jusqu’au bout – on l’espère – un magazine riche et vivant. On terminera simplement par là où tout a commencé : nous ne remercierons jamais assez nos lecteurs et abonnés pour leur enthousiasme et leur fidélité, qui datent parfois du fanzine magic mushroom. Vingt-et-un ans en kiosque depuis mars 1995 avec toujours la même ligne directrice : une curiosité acharnée et pointilleuse pour la musique et les artistes qui nous touchent. Cette curiosité ne s’éteindra pas, mais elle devra se manifester ailleurs, autrement.

• Les Stones ne votent pas Trump

Même s’ils ne voteront pas lors de la prochaine élection présidentielle américaine en novembre, les Rolling Stones ne comptent pas pour autant soutenir Donald Trump. Les Cailloux britanniques ont en effet peu apprécié que le candidat républicain utilise leur musique pour sa campagne électorale. Le 3 mai dernier, à l’issue d’un discours de victoire à la Trump Tower, l’homme aux cheveux oranges a quitté la scène sur l’air de Start Me Up. Un porte-parole des Stones a immédiatement déclaré que non seulement le groupe n’avait jamais donné son accord mais qu’il voulait que Donald Trump cesse toute utilisation de leurs chansons pour sa campagne. Le candidat républicain avait en effet déjà utilisé You Can’t Always Get What You Want, Sympathy For The Devil et Brown Sugar lors de récents meetings.

• Isao Tomita débranche ses synthés

C’est un pionnier des synthés qui s’est éteint le 5 mai 2016. Digne héritier de Wendy Carlos, Isao Tomita était âgé de 84 ans… Né le 22 avril 1932 à Tokyo, ce musicien japonais a d’abord fait carrière comme compositeur pour la télévision et le cinéma. C’est lui qui signa par exemple le thème de la musique pour l’équipe de gymnastique japonaise durant les Jeux Olympiques de Sydney en 1956 ! Durant les années 60, Tomita avait concentré ses recherches sur la musique électronique après avoir écouté les célèbres albums de Wendy Carlos (à l'époque Walter Carlos) qui revisitait la musique classique au Moog. Le Japonais se procure à son tour un synthétiseur du même type, un Moog IIIp, et démarre la création de son propre studio d'enregistrement. Il commence par retravailler certains thèmes de Debussy, pour publier en 1974 son album Snowflakes Are Dancing, succès qui lui permet d’acquérir le statut d’interprète virtuose aux yeux du public (sa version de l’Arabesque n°1 fut d'ailleurs utilisée comme générique par la chaîne FR3). Isao Tomita continuera à produire d’autres albums, principalement de nouveaux arrangements de morceaux de musique classique signés Stravinski, Moussorgski ou Holst… Durant les années 90, il composa la symphonie The Tale of Genji. En 1998, il signa une grande œuvre singulière, suite de neuf mouvements pour orchestre symphonique occidental (agrémenté de quelques synthés) et orchestre traditionnel japonais (contenant shinobue, ryuteki, biwa, shō, hichiriki et koto) accompagné de la voix d’une cantatrice de théâtre Nô. L'œuvre qui respecte totalement les principes de l'art symphonique japonais fut rejouée par la suite par plusieurs orchestres symphoniques à travers le monde, notamment à Los Angeles et Londres…

• Les Beatles selon Ron Howard

Pour une fois, Ron Howard a délaissé la fiction pour signer un documentaire. Le réalisateur de Cocoon, Apollo 13, Da Vinci Code, Frost/NIxon, Rush ou bien encore Au cœur de l'océan finalise actuellement The Beatles: Eight Days A Week, un film consacré aux Fab Four attendu cet automne. Adoubé par Paul McCartney, Ringo Starr, Yoko Ono Lennon et Olivia Harrison, ce documentaire se concentrera sur les débuts des Beatles au Cavern Club de Liverpool jusqu’à leur dernier concert au Candlestick Park de San Francisco en 1966. Les images sont tirées des archives d'Apple et des films super 8 inédits envoyés par des fans de partout dans le monde. Les droits ont été acquis par Hulu pour que ce film soit disponible en ligne sur leur plateforme aux États-Unis à la suite de sa sortie en salle.

• Grinda officialisé aux Chorégies

Le Conseil d’administration des Chorégies d’Orange officialise Jean-­Louis Grinda dans son costume de directeur du grand festival d’art lyrique. Il avait déjà été choisi en décembre dernier pour diriger les éditions 2018, 2019 et 2020 du plus ancien festival de France. La prise de fonction anticipée de ce grand professionnel du spectacle vivant et de l’art lyrique, par ailleurs directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, fait suite à la démission de Raymond Duffaut le 14 mars dernier. Parallèlement à ses fonctions de direction, Jean-­Louis Grinda mène depuis 1999 une carrière de metteur en scène qui l’a déjà mené de Paris (Singin’ In The Rain), à Hong-Kong ou bien encore Santiago du Chili. Le public monégasque a pu découvrir son travail à partir de 2002 dans La Périchole puis dans La Chauve-Souris, Don Giovanni, La Flûte enchantée, Les Contes d’Hoffmann, Falstaff, Rigoletto, Mefistofele, L’Enfant et les Sortilèges, La Navarraise, Duello amoroso, L’Homme de la Mancha, La Traviata, Amica, Amelia al ballo/Le Téléphone, L’Or du Rhin, Ernani, Roméo et Juliette et Guillaume Tell. Grinda est par ailleurs membre permanent du jury du Concours Operalia-Plácido Domingo depuis 2005.

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