Révélation nu soul du moment, la Texane N’dambi embrasera la scène parisienne du New Morning le 18 mars.

Le 18 mars, N’dambi répandra son groove sensuel au New Morning à Paris pour un concert qui s’annonce comme l’événement nu-soul de’ cette fin d’hier. Mais qui est cette Texane à la voix de velours ?

De temps à autre, on assiste à l’émergence d’un artiste doté d’un talent et d’un charisme indiscutable. Pink Elephant est le premier album sur le mythique label Stax de la dénommée N’dambi. Pourtant cette chanteuse/pianiste originaire de Dallas au style afro singulier et indomptable n’en est pas à son coup d’essai. La Texane qui témoigne d’un puissant sens créatif lui permettant d’apporter une contribution essentielle au R&B et à la soul d’aujourd’hui est dans la place depuis plus d’une décennie…

Sur Pink Elephant, son quatrième opus, N’dambi est au sommet de son art soul. Son talent de conteuse apparaît avec évidence sur des titres tels que Nobody Jones (l’histoire d’une fille refusant que ses humbles origines l’empêchent de réaliser ses rêves) ou sur L.I.E. (narrant la double vie d’un homme le long de la Long Island Expressway). La chanteuse de Dallas évoque également la déception amoureuse avec Daisy Chain, titre funky extrêmement mélodique, la réconciliation avec l’être aimé sur le groovy Ooo Baby, la souffrance ressentie par une jeune femme lorsqu’elle réalise que son amant n’a pas tenu ses promesses sur le bluesy Imitator (« You’re not the man I used to know, you’re an imitator » chante-t-elle ainsi sur cette véritable perle urbaine mid-tempo).

L’espoir placé en l’amour vrai traverse de part en part The One, une désarmante ballade jazzy dans laquelle on retrouve des accents propres aux classiques produits par Stax. Can’t Hardly Wait, le premier single de Pink Elephant, est un titre mordant où la chanteuse délivre un message particulièrement sarcastique de sa voix riche et impérieuse. La remarque ouvrant la chanson, « I don’t know why I keep fuckin’ wit you », exprime parfaitement l’incapacité que l’on peut éprouver à se libérer d’un amour moribond.

Ce sensuel Pink Elephant a été enregistré à Santa Monica en Californie et produit par Leon Sylvers III, qui a entre autre travaillé avec Shalamar, Gladys Night, les Whispers, Blackstreet et Lakeside. N’dambi tenait à ce que son opus sonne résolument moderne tout en s’inscrivant dans la lignée de célèbres artistes R&B et soul tels que Slave, Heatwave, Michael Jackson, Betty Davis, Isaac Hayes, Smokey Robinson et les Sylvers. Cela la conduisit tout droit au célèbre producteur des Sylvers en question, leur grand frère Leon.

Dotée d’une voix profonde de contralto, N’dambi se sentit progressivement attirée par les chanteurs des années 70 et 80. Elle fut ainsi très influencée par la funk-soul du chanteur des Bar-Kays, Larry Dodson, par la technique à la fois sophistiquée et syncopée de Maurice White d’Earth, Wind & Fire et par le célèbre détachement de Sugafoot des Ohio Players. Par la suite, Nina Simone et Mahalia Jackson devinrent également des références musicales et culturelles.

N’dambi a accompagné la reine de la nu soul, Erykah Badu, et collaboré avec elle tout en cultivant son art et en se constituant un groupe d’admirateurs fidèles qui se retrouvent dans son approche authentique de la vie et de la musique.

Avec Pink Elephant, N’dambi semble enfin armée pour que son nom brille sur le devant de la scène groove actuelle et non dans l’ombre de ses amis ou de ses icones. Le site officiel de N’dambi N’dambi sur MySpace

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