La superbe voix sépia de la grande chanteuse Madeleine Peyroux raisonnera au Casino de Paris le 17 novembre.

Mardi 17 novembre, c’est une voix à part qui s’élèvera dans le Casino de Paris… Dans cette grande farandole des chanteuses à peine jazz, à peine folk, à peine blues, à peine pop, Madeleine Peyroux est une voix unique. Car sa voix est unique…

Des parents vaguement hippies, une jeunesse à New York, en Californie puis à Paris, c’est on the road que Madeleine Peyroux, née à Athens en Georgie en 1974, a façonné son organe. Dans la rue plus précisément. Son école à elle. En France ou aux Etats-Unis. Elle sait que c’est là, et nul part ailleurs, qu’elle doit musicalement grandir. Car sous les pavés, la classe. C’est aussi dans l’instabilité de ce contexte qu’elle puisera son style unique.

Sort-elle d’un vieux poste à galène ? Ou d’un vieux vinyle retrouvé dans une brocante ? Cette voix dégage avant tout de chose une réelle nostalgie. Dans son timbre. Dans ses courbes. Dans sa diction même. Et puis il y a cette vraie-fausse nonchalance. Point d’amertume, juste un voile de souffrance. Ou plutôt de vécu. Touchant et tendre. Mais jamais larmoyant, jamais. Madeleine Peyroux chante surtout en sépia. Ça s’entend et ça se voit.

Combien de fois l’a-t-on comparé à Billie Holiday ? Difficile en même temps de ne pas évoquer Lady Day lorsqu’on découvre pour la première fois son fragile organe. Il y a aussi cette aura à la Bessie Smith, la tristesse d’une Patsy Cline ou, plus près de nous, la faille géniale d’une Karen Dalton, sorte de Madeleine Peyroux culte d’avant l’heure. Il y a surtout une voix d’entrée reconnaissable, sans effets de manches et juste porteuse d’un timbre d’antan. Comme le chant d’une diva du pavé du siècle dernier…

Avec Bare Bones, son cinquième album, la Géorgienne ne change pas de cap. Elle creuse juste un peu plus le même sillon. Et c’est bon... A déguster sur scène, ce 17 novembre, au Casino de Paris...

Le site officiel de Madeleine Peyroux