Sous la masse, un cœur… Cliché sans doute d’affirmer que derrière la stature de colosse, Arcadi Volodos conserve la sensibilité d’un écorché. De Moscou à Paris, où il a fini ses études, le virtuose pétersbourgeois désormais installé en Espagne poursuit son chemin sans se soucier des modes... Muet au disque (studio) depuis six ans, il signe ces jours-ci un superbe album entièrement consacré à Federico Mompou. Sous ses doigts, l’art du grand compositeur catalan disparu en 1987 – joué mais encore trop confidentiel hors d’Espagne – offre d’impressionnantes sonorités lumineuses. L’envoûtement est tel qu’on comprend aisément pourquoi Volodos écrit dans les notes de pochettes, « ma rencontre avec la musique de Mompou fut une des expériences les plus profondes et enrichissantes de ma vie. »
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