Changer de nom peut-être… En choisissant d’œuvrer sous le sobriquet de Oneohtrix Point Never, Daniel Lopatin n’avait pas opté pour la solution la plus évidente. Pourtant, au fil des albums, le bidouilleur de Brooklyn impose un peu plus sa marque de fabrique et donc son nom… Paru en 2010, son album Returnal avait déjà raflé quelques lauriers au point que l’année suivante, Animal Collective avait invité ce savant fou electro à se produire au festival All Tomorrow’s Partie. Cette même année 2011, il confirmait son évident talent avec Replica. Autre fait d’arme notable, la co-écriture avec Brian Reitzell de la partition de The Bling Ring, réalisée par Sofia Coppola. En signant cette année pour le prestigieux label Warp, Oneohtrix Point Never allait enfin toucher une foule un brin plus étoffée. Foule qui pourra notamment déguster R Plus Seven, son nouvel album. Pénétrer cet univers froid, c’est entrer corps et âme dans une vaste salle de machines estampillées 80’s. En grand aficionados de cette quincaillerie vintage à la texture sonore bien identifiable, Lopatin maîtrise leur utilisation au point de sculpter une symphonie fascinante et bien moins froide qu’il n’y parait. Tient-on là un Brian Eno du troisième millénaire ?
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