Dornik, sensation soul

Il joue de la batterie au sein du groupe de Jessie Ware, fréquente Disclosure et s’est décidé, il y a plusieurs mois, à passer sur le devant de la scène. Et c’est tant mieux car Dornik Leigh – Dornik tout court lorsqu'il est sous les sunlights – a de quoi prétendre au titre de révélation soul/R’n’B/funk de 2015 avec son premier album sobrement intitulé Dornik. Plus réservé et moi exubérant que ses confrères, ce jeune Londonien de 24 ans marche avec une vraie classe sur les brisées de Frank Ocean, Miguel, Prince et Michael Jackson pour le falsetto, Abel Tesfaye alias The Weeknd et également D’Angelo dont il a emprunté le producteur, Russell Elevado, qui lui a concocté ici un joli son vintage (mais pas trop), chaud comme Jeanne d’Arc au soir du 30 mai 1431… Mais si ce premier opus collectionne ces illustres influences et ces parentés peu aisées à porter, il offre aussi à entendre une vraie personnalité, non un simple suiveur… Dornik a les moyens de monter en puissance et ce disque attachant, à la sensualité 5 étoiles, est déjà une entrée en matière feutrée mais fracassante qui ravira les aficionados de soul introspective mais pas boyscout, ni touche-pipi. A noter que ni le water bed, ni la peau de bête pour mettre devant la cheminée ne sont fournis...

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