Dans le rétro de The Limiñanas

L'axe Toulouse/Perpignan ne se limite pas à Nougaro, Zebda et Cali. D'autres aiment le rock, vivent pour le rock et font du rock. Il serait donc grand temps de célébrer les Limiñanas, excellent duo garage et psyché made in Perpignan signé sur le non moins excellent label de Chicago Trouble In Mind et proche de Pascal Comelade avec qui ils ont signé Traité de guitarres triolectiques (à l'usage des portugaises ensablées) en février dernier. Leur rock’n’roll très sixties, blindé de guitares belles et sales et d’orgues vintage, est à déguster sur l'impeccable compilation qui vient de paraître, Down Underground, réunissant des œuvres gravées dans la cire entre 2009 et 2014. En français (au hasard, Je ne suis pas très drogue et Votre côté yéyé m’emmerde), en anglais (Chocolate In My Milk) et même en italien (I Miei Occhi Sono I Tuoi Occhi), Marie et Lionel balancent 48 titres plus fous les uns que les autres. Dans le jukebox personnel des Limiñanas, drôle et énervé, décalé et frappé, on croise des influences aussi variées que les Stones, l’impayable Jacqueline Taïeb, Dutronc et Gainsbourg, le duo Suicide, des B.O. oubliées de Morricone, les Troggs, Them et le Velvet, l’esprit de la Nouvelle Vague, les Cramps et bien d’autres.

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