Toujours à l'affût lorsqu'il faut donner la parole aux jeunes talents, Qobuz est allé à la rencontre du Luxembourgeois Francesco Tristano pour lui poser trois questions bien précises...

Francesco Tristano ne fait pas comme tout le monde et sa trajectoire musicale est aussi étonnante que réussie. Non seulement pianiste de formation classique, il est en parallèle producteur de musique électro. D'ailleurs, il n'hésite pas à mixer ses deux amours dans des créations toujours bien senties. Entre 2007 et 2011, le prodige a sorti quatre albums et il ne compte pas s'en arrêter là. Il est de passage en France pour l'édition 2016 des Fresques musicales de Fontainebleau.

1/ Pouvez-vous présenter le programme «LUMIÈRE» qui mêlera notamment des œuvres de Bach, Scarlatti mais aussi de vous-même ?

J'ai constitué pour ce concert un programme qui s'inscrit dans la thématique de la deuxième édition des Fresques musicales de Fontainebleau (« Louis XV et le siècle des Lumières » ). Je jouerai notamment des extraits de ma création rameau/reload, qui avait vu le jour à l'abbaye de Royaumont il y a deux ans. Ce projet était le fruit d'une résidence sur un an pendant lequel j'ai étudié le catalogue d'œuvres pour clavier de Rameau, mais aussi quelques opéras et ouvrages théoriques. Le tout a été repensé à ma façon sur clavecin, piano et synthétiseur. Je me limiterai au château de Fontainebleau au piano et au synthé.

2/ Quelle place tient la composition dans votre travail personnel ?

La composition a toujours tenu une grande place. Je pense que mes premières notes au piano étaient sans doute issues de mon imagination. L'improvisation et la composition en suivaient. Peut-être serais-je un musicien de la vieille école où la composition et l'interprétation ne sont pas toujours clairement délimitées. . .

© Francesco Tristano

3/ Le programme «LUMIÈRE» sera créé dans la salle de bal du Château de Fontainebleau. Quel rôle jouent les lieux dans lesquels vous vous produisez en général ?

Je pense que le lieu est d'une importance primordiale. Tout d'abord parce qu'il dicte une certaine ambiance, une température, parfois un parfum, un souvenir. . . En règle générale j'essaie de m'imprégner au maximum de ces impressions endémiques. Puis, quand je suis sur scène, je me rends, je m'incruste dans l'ambiance de la salle. John Cage disait que dans le fond, nous ne devons pas faire, ou fabriquer, la musique - elle existe déjà. Il suffit de l'attraper, et de la transmettre.

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