Dès 1897, en vérité, Félix Weignartner avait donné, à Berlin aussi, "seulement" trois des six mouvements de cette Troisième symphonie qui devait être, tout compte fait, la plus longue du compositeur avec sa durée d'une heure et demie - voire plus selon la direction d'orchestre. Et si l'on considère l'effectif considérable exigé, l'on ne s'étonnera guère qu'elle ne fasse pas partie de tous les programmes annuels de tous les orchestres au monde... Cela dit, le très-excellent chef d'orchestre hongrois Iván Fischer, qui vient de signer une remarquablissime intégrale des symphonies de Mahler, s'apprête à nous en donner une lecture qui promet d'être à la fois ample, généreuse, fine et analytique - si Fischer est considérablement plus discret et modeste que bien des grandes stars y compris celles qui n'ont que leur réseau de marketing en guise de talent, il n'en est pas moins l'un des tous meilleurs chefs au monde.
Pour mémoire, Fischer (* 1951) est un invité régulier du Philharmonique de Berlin depuis 1989, et vous pouvez découvrir ses concerts passés tels que le programme de 2011 (Dohnányi, Hubay et Schubert), celui de 2009 (Haydn, Bartók, Brahms et Kodály) et le plus récent de 2012 (Henze, Stravinsky, Prokofiev, Chostakovitch et Dvořák) Si vous n'êtes pas déjà abonnés à la Salle de concerts numérique du Philharmonique de Berlin, voilà bien l'une de ces occasions en or qu'il ne faut pas laisser passer. En direct de Berlin vendredi 29 janvier à 20h.
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