Du 9 décembre au 2 janvier, l’indémodable My Fair Lady de Loewe & Lerner s’installe au Théâtre du Châtelet à Paris.

Comment transformer une simple vendeuse de fleurs en lady ? En lui faisant perdre son accent populaire ! Tel est le pari du professeur Higgins. Et comment tirer d’une pièce de George Bernard Shaw sans déclaration d’amour, ni scène dansée, un musical à succès ? Cet autre pari était fou, son plébiscite le fut plus encore.

Créé en 1956 puis porté à l’écran en 1964 par George Cukor avec la délicieuse Audrey Hepburn dans le rôle d’Eliza (les parties chantées, on ne le dira jamais assez, étant l'oeuvre de la Californienne Marni Nixon), My Fair Lady est devenu le musical le plus aimé au monde.

La version qui s’installe au Châtelet est mise en scène par Robert Carsen avec, à la baguette, Kevin Farrell qui dirigea déjà l’an passé dans ce même lieu The Sound of Music/La Mélodie du bonheur. Egalement de la partie, l’Orchestre Pasdeloup et le Chœur du Châtelet.

Si l’on soumettait au référendum le rang de classique absolu de la comédie musicale, My Fair Lady l’emporterait à coup sûr. Aujourd’hui comme à sa création, la musique de Frederick Loewe glisse émotion et fragilité au sein d’une partition classique dans le meilleur des sens du terme, avec ses romances, ses valses mais aussi ses ensembles gouailleurs qui semblent renouer avec l’opérette en son âge d’or.

My Fair Lady est créé en 1956 et provoque une réponse du public en forme de raz-de-marée : 2717 représentations constituent le record de l’époque. Bientôt l’on joue My Fair Lady à Londres le temps de 2281 représentations puis ailleurs en Europe, d’autant que le film de Cukor en 1964 ne fait que décupler la popularité de l’ouvrage.

Le site du Théâtre du Châtelet