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Tullio Serafin

Altiste dans les rangs de l’Orchestre de la Scala de Milan sous la direction d’Arturo Toscanini, Tullio Serafin deviendra son assistant, puis le remplacera lorsque le Maestro partira à New York en 1908 pour diriger le Metropolitan Opera. L’imposante personnalité de Serafin est toujours injustement occultée par celle de son flamboyant aîné. L’importance de Serafin est pourtant immense dans le domaine lyrique pour tout un répertoire italien qu’il a remis au goût du jour et par son habileté à découvrir de nouveaux talents. Au cours de sa très longue carrière, il a contribué à faire connaître des voix comme celles de Rosa Ponselle, Magda Olivero, Joan Sutherland, et, surtout, de Maria Callas dont il était le principal mentor et qu’il a propulsée vers la lumière.


Tullio Serafin s’est aussi beaucoup impliqué dans la création d’ouvrages contemporains, dirigeant de nombreuses premières de compositeurs américains lorsqu’il est devenu à son tour directeur du MET, dès 1924. De retour dans son pays, en 1934, il prend la direction de l’Opéra de Rome, en poursuivant sa politique d’opéra contemporain, dirigeant la première italienne de Wozzeck d’Alban Berg à la Scala, avec Suzanne Danco et Tito Gobbi, puis de Peter Grimes de Benjamin Britten avec la même cantatrice. Grâce à son influence grandissante, il lance la carrière de Maria Callas dans I Puritani de Bellini à Venise en 1949, et, 10 ans plus tard, celle de Joan Sutherland à Covent Garden dans Lucia di Lammermoor de Donizetti.


Dans les années cinquante, il collabore avec le célèbre producteur Walter Legge pour une exceptionnelle série d’enregistrements d’opéras pour EMI, sous l’impulsion de l’invention du microsillon, nouveau support à la qualité sonore incomparable (qui sera encore améliorée par l’invention de la stéréophonie à la fin de la décennie) et d’une durée d’écoute dix fois supérieure à l’antique 78 tours. C’est sous la direction de Tullio Serafin que Maria Callas enregistre ses disques les plus célèbres qui perpétuent son art si vénéré aujourd’hui. Ces enregistrements ont bien résisté à l’épreuve du temps et représentent un témoignage  inestimable de ce véritable âge d’or que l’art lyrique a connu à cette époque.


C’est sous la baguette tout en souplesse de Serafin qui épouse si bien les inflexions du chant que l’on peut écouter les versions de référence des opéras de Rossini (Il Barbiere di Siviglia), Bellini (Norma, I Puritani), Donizetti (Lucia di Lammermoor), Puccini (Manon Lescaut, Turandot), Verdi (Rigoletto, Aïda, la Forza del Destino) et le tandem Cavalleria rusticana/Pagliacci pour n’évoquer que la Callas, car les chanteurs de l’époque ont pour nom Renata Tebaldi (splendides Bohème et Madama Butterfly), Carlo Bergonzi, Cesare Siepi, Giuseppe di Stefano, Elizabeth Schwarzkopf, Tito Gobbi, John Vickers, Nicola Rossi-Lemeni, Franco Corelli, Christa Ludwig. On vous l’a dit : un véritable âge d’or.


© FH – novembre 2017 /Qobuz

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