Merle Haggard
Considéré comme l’une des figures les plus importantes de la country music, le Californien fut une véritable icone américaine admirée de tous et qui plaça pas moins de 38 singles à la première place des charts country entre 1966 et 1987. Un auteur finalement assez en phase avec l’Amérique, dans ses traditions comme dans ses contradictions… Lorsqu'on évoque le pénitencier de San Quentin et la country music, difficile de ne pas penser à Johnny Cash et au live mythique que l'Homme en Noir y a enregistré. Merle Haggard s'y rendît lui aussi à San Quentin mais pour y purger une peine de trois ans… Poète des sans-grades, le Hag (son surnom) à la voix de baryton fut un vrai rebelle qui chanta les marginaux, les petites gens et les laissés-pour-compte de la société. Même côté musique, il se révolta contre Nashville pour imposer le fameux son de Bakersfield, plus cru, plus tranchant, plus rock. Reste des chansons parmi les plus belles du XXe siècle, reprises par la terre entière : The Bottle Let Me Down, Sing Me Back Home, Mama Tried, Branded Man, Workin' Man Blues, Today I Started Loving You Again ou bien encore le très controversé Okie From Muskogee de 1969 dont on ne saura jamais vraiment s’il s’agissait d’un hymne réactionnaire anti-hippie ou d’une simple plaisanterie… Dans une interview accordée en 1999 au LA Weekly, Merle Haggard citait Lefty Frizzell, Elvis Presley, Jimmie Rodgers, Chuck Berry et Bob Wills comme ses plus grands influences : « Je me suis dit qu’en essayant de combiner tout ça, j’arriverai sans doute à obtenir quelque chose de durable. » L’aura du Hag dépassait évidemment le périmètre country. En 1980, par exemple, il se retrouva en couverture du magazine Down Beat, la bible des fans de jazz.
Dès le premier chapitre, la vie de Merle Haggard s’engage sur des sentiers cabossés et boueux. Celui qui voit le jour le 6 avril 1937 à Oildale en Californie passe son enfance dans un wagon de train abandonné que son père cheminot a aménagé. Il a neuf ans quand ce dernier passe l’arme à gauche et passe son temps à chahuter le conservatisme de sa mère pieuse, faisant régulièrement l’école buissonnière et enchainant surtout les larcins. Des actes plus proches d’une attitude rock’n’roll que country qui nourriront les paroles de ses chansons. Condamné pour cambriolage en 1957, il est incarcéré à 21 ans au pénitencier de San Quentin pour trois années… La musique était pourtant en Merle Haggard avant ce séjour au château. Fan du grand Lefty Frizzell, le légende veut qu’il eut la chance d’être invité sur scène par son idole qui l’entendit chanter backstage lors d’un concert…
A sa sortie de prison en 1960, Merle Haggard se produit régulièrement dans les bars et les clubs de Bakersfield. C’est à cette époque qu’il rencontre Bonnie Owens, serveuse et ex-épouse de Buck Owens. En duo avec elle, il enregistre Just Between The Two of Us en 1964 et lui passe la bague au doigt l’année suivante. 1965 lui vaut aussi d’être engagé comme bassiste de Wynn Stewart, là où infusera ce son de Bakersfield dont avec Buck Owens il est l’un des plus grands ambassadeurs. Une country mêlant blues, jazz, pop et honkytonk et tractée par des guitares tendues comme des strings ! En 1965, Hag est signé par Capitol, label sur lequel il enregistrera ses plus grands disques pour la plupart produits par Ken Nelson. Des albums gorgés de ces chansons narrant la Grande Dépression de 1929, les aventures des marginaux, les soucis de bouteille ou de peines de cœur. Merle Haggard a également toujours été fasciné par les trains (papa es-tu là ?) comme par la country des pionniers qu’il ne cessera de célébrer. Il reprendra d’ailleurs les grands classiques de Jimmie Rodgers (Same Train, A Different Time (Merle Haggard Sings The Great Songs Of Jimmie Rodgers) en 1969) et de Bob Wills (A Tribute To The Best Damn Fiddle Player In The World (Or, My Salute To Bob Wills) en 1970).
Par la suite, Merle Haggard enregistrera d’autres albums pour MCA, Epic et plus récemment pour le label Anti, plus habitué aux punks qu’aux vieilles légendes de la musique de cowboys… Le tableau de chasse du bonhomme offre à voir des choses aussi belles et variées qu’un duo avec Clint Eastwood pour la B.O. du film Bronco Billy en 1980, des disques avec George Jones (A Taste Of Yesterday’s Wine en 1982 et Kickin' Out the Footlights... Again en 2006) et Willie Nelson (Pancho & Lefty en 1983, Seashores Of Old Mexico en 1987 et Django & Jimmie en 2015), deux autobiographies (Sing Me Back Home en 1981 et Merle Haggard’s House Of Memories: For The Record en 1999), un sacre au Songwriters Hall of Fame en 1977 et au Country Music Hall of Fame en 1994, un Grammy Award pour l’ensemble de son œuvre en 2006 ou bien encore un Kennedy Center Award en 2010.... Merle Haggard meurt le 6 avril 2016 dans son ranch de Californie, le jour même de son 79e anniversaire. © MZ/Qobuz
Lire plusConsidéré comme l’une des figures les plus importantes de la country music, le Californien fut une véritable icone américaine admirée de tous et qui plaça pas moins de 38 singles à la première place des charts country entre 1966 et 1987. Un auteur finalement assez en phase avec l’Amérique, dans ses traditions comme dans ses contradictions… Lorsqu'on évoque le pénitencier de San Quentin et la country music, difficile de ne pas penser à Johnny Cash et au live mythique que l'Homme en Noir y a enregistré. Merle Haggard s'y rendît lui aussi à San Quentin mais pour y purger une peine de trois ans… Poète des sans-grades, le Hag (son surnom) à la voix de baryton fut un vrai rebelle qui chanta les marginaux, les petites gens et les laissés-pour-compte de la société. Même côté musique, il se révolta contre Nashville pour imposer le fameux son de Bakersfield, plus cru, plus tranchant, plus rock. Reste des chansons parmi les plus belles du XXe siècle, reprises par la terre entière : The Bottle Let Me Down, Sing Me Back Home, Mama Tried, Branded Man, Workin' Man Blues, Today I Started Loving You Again ou bien encore le très controversé Okie From Muskogee de 1969 dont on ne saura jamais vraiment s’il s’agissait d’un hymne réactionnaire anti-hippie ou d’une simple plaisanterie… Dans une interview accordée en 1999 au LA Weekly, Merle Haggard citait Lefty Frizzell, Elvis Presley, Jimmie Rodgers, Chuck Berry et Bob Wills comme ses plus grands influences : « Je me suis dit qu’en essayant de combiner tout ça, j’arriverai sans doute à obtenir quelque chose de durable. » L’aura du Hag dépassait évidemment le périmètre country. En 1980, par exemple, il se retrouva en couverture du magazine Down Beat, la bible des fans de jazz.
Dès le premier chapitre, la vie de Merle Haggard s’engage sur des sentiers cabossés et boueux. Celui qui voit le jour le 6 avril 1937 à Oildale en Californie passe son enfance dans un wagon de train abandonné que son père cheminot a aménagé. Il a neuf ans quand ce dernier passe l’arme à gauche et passe son temps à chahuter le conservatisme de sa mère pieuse, faisant régulièrement l’école buissonnière et enchainant surtout les larcins. Des actes plus proches d’une attitude rock’n’roll que country qui nourriront les paroles de ses chansons. Condamné pour cambriolage en 1957, il est incarcéré à 21 ans au pénitencier de San Quentin pour trois années… La musique était pourtant en Merle Haggard avant ce séjour au château. Fan du grand Lefty Frizzell, le légende veut qu’il eut la chance d’être invité sur scène par son idole qui l’entendit chanter backstage lors d’un concert…
A sa sortie de prison en 1960, Merle Haggard se produit régulièrement dans les bars et les clubs de Bakersfield. C’est à cette époque qu’il rencontre Bonnie Owens, serveuse et ex-épouse de Buck Owens. En duo avec elle, il enregistre Just Between The Two of Us en 1964 et lui passe la bague au doigt l’année suivante. 1965 lui vaut aussi d’être engagé comme bassiste de Wynn Stewart, là où infusera ce son de Bakersfield dont avec Buck Owens il est l’un des plus grands ambassadeurs. Une country mêlant blues, jazz, pop et honkytonk et tractée par des guitares tendues comme des strings ! En 1965, Hag est signé par Capitol, label sur lequel il enregistrera ses plus grands disques pour la plupart produits par Ken Nelson. Des albums gorgés de ces chansons narrant la Grande Dépression de 1929, les aventures des marginaux, les soucis de bouteille ou de peines de cœur. Merle Haggard a également toujours été fasciné par les trains (papa es-tu là ?) comme par la country des pionniers qu’il ne cessera de célébrer. Il reprendra d’ailleurs les grands classiques de Jimmie Rodgers (Same Train, A Different Time (Merle Haggard Sings The Great Songs Of Jimmie Rodgers) en 1969) et de Bob Wills (A Tribute To The Best Damn Fiddle Player In The World (Or, My Salute To Bob Wills) en 1970).
Par la suite, Merle Haggard enregistrera d’autres albums pour MCA, Epic et plus récemment pour le label Anti, plus habitué aux punks qu’aux vieilles légendes de la musique de cowboys… Le tableau de chasse du bonhomme offre à voir des choses aussi belles et variées qu’un duo avec Clint Eastwood pour la B.O. du film Bronco Billy en 1980, des disques avec George Jones (A Taste Of Yesterday’s Wine en 1982 et Kickin' Out the Footlights... Again en 2006) et Willie Nelson (Pancho & Lefty en 1983, Seashores Of Old Mexico en 1987 et Django & Jimmie en 2015), deux autobiographies (Sing Me Back Home en 1981 et Merle Haggard’s House Of Memories: For The Record en 1999), un sacre au Songwriters Hall of Fame en 1977 et au Country Music Hall of Fame en 1994, un Grammy Award pour l’ensemble de son œuvre en 2006 ou bien encore un Kennedy Center Award en 2010.... Merle Haggard meurt le 6 avril 2016 dans son ranch de Californie, le jour même de son 79e anniversaire. © MZ/Qobuz
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