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Lukas Geniušas

 


Loin des concerts entre Paris et Tokyo, c’est dans un coin du vieux Moscou, là où se trouve l’appartement de sa grand-mère, la célèbre Vera Gornostaeva, que le jeune pianiste russe Lukas Geniušas aime se réfugier pour se ressourcer musicalement. Au milieu des bibelots et photos, entre souvenirs de famille et affiches de concert, Lukas Geniušas s’est assis sur son lit pour parler de cette grand-mère qui fut son professeur « puis ma coach », sourit-il. « Bien sûr, j’ai mon appartement, moderne. Mais je continue de venir ici, de travailler sur son piano. C’est là où, depuis toujours, j’ai mes habitudes. » À son programme notamment : le Concerto n° 2 de Rachmaninov, la dernière œuvre travaillée avec elle, quelques semaines avant son décès en janvier 2015. « Quand je la joue, ses conseils me reviennent… »


En Russie, l’ombre de Vera Gornostaeva suit partout Lukas Geniušas, 25 ans, la barbe touffue et le regard tendre. Mais le grand enfant, nouvelle perle du piano russe, s’est à son tour fait un nom. Sa grand-mère, son grand-père chef d’orchestre renommé, sa mère professeur réputée du conservatoire de Moscou, et son père célèbre pianiste : toute cette famille musicienne russo-lituanienne n’a cessé de l’entourer depuis qu’il a commencé, à l’âge de cinq ans. « Le piano, pour moi, cela n’a jamais été une obligation. C’est naturel. Je suis né dedans, sans autre vie possible… 90 % de mon succès vient de ma famille ! », assure-t-il.


Puis se sont succédé prix et voyages : autant de pas vers davantage de maturité et de liberté. En 2010, il reçoit le deuxième prix au Concours international Frédéric Chopin. L’an passé est venue la consécration : la médaille d’argent au Concours international de piano Tchaïkovski de Moscou en 2015, la référence absolue. Depuis un an, les offres de récitals affluent du monde entier. « Ces concerts à l’étranger, où ma grand-mère n’est pas connue, m’ont aidé à oublier la pression familiale », glisse-t-il, admettant que, « pendant longtemps, il (lui) a été difficile de se sentir libre sur scène ». Mais, rançon du succès, Lukas Geniušas doit désormais apprendre à refuser les propositions. « Si je joue trop, il y a risque de dégradation. La base des musiciens, c’est d’avoir le temps de se retirer, d’apprendre toujours et encore », insiste-t-il, lui qui aime avant tout découvrir de nouveaux compositeurs. Son enregistrement Emancipation of consonance (Melodiya), avec des pièces de Valery Arzoumanov, Leonid Dessiatnikov et Vladimir Riabov, trois auteurs contemporains russes, est d’ailleurs une pure merveille. « Hélas, je ne suis pas encore à ce stade où je peux imposer mes choix musicaux aux organisateurs de concerts… », reconnaît-il, le regard doux, la voix timide.


Lukas Geniušas maîtrise un vaste répertoire s’étendant des concertos de Beethoven aux œuvres contemporaines, en passant par le répertoire russe de Tchaïkovski, Rachmaninov et Prokofiev et le cycle Ludus Tonalis de Hindemith. Né à Moscou en 1990, dans une famille de musiciens, il commence l’étude du piano dès l’âge de 5 ans, au Chopin Music College de sa ville natale et sa grand-mère Vera Gornostaeva, éminente pédagogue du Conservatoire de Moscou, joue alors un rôle prépondérant dans son éducation musicale. Bénéficiaire à quinze ans d’une bourse “Jeunes talents” de la Fédération russe, il remporte en 2010 le 2e Prix du 16e Concours International Chopin, et reçoit deux ans plus tard le « German Piano Award » à Francfort-sur-le-Main. Il s’est produit à ce jour avec de nombreux orchestres parmi lesquels le Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre National de Russie, l'Orchestre Philharmonique de Radio France, la NHK de Tokyo et les orchestres symphoniques de Hambourg et de la BBC écossaise, sous la direction de chefs éminents tels Yuri Temirkanov, Valery Gergiev, Mikhaïl Pletnev, Antoni Wit, Dmitri Liss et Charles Dutoit. Invité de festivals majeurs tels Rheingau, Lockenhaus, Verbier et Piano aux Jacobins, et de salles prestigieuses telles que le Wigmore Hall de Londres, l’Auditorium du Louvre, Salle Gaveau à Paris ou Sala Verdi à Milan, il s'est également produit dans le cadre de la série internationale de piano de Fribourg ainsi qu'en Russie et en Amérique du Sud. Sa discographie largement plébiscitée par la critique comprend l'intégrale des Préludes de Rachmaninov et des œuvres de Brahms, Beethoven (Sonates) et Chopin (Études).


© Qobuz (2018)

Discographie

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