Ibaaku

Stephen Ibaaku Bassene naît à Dakar où il grandit en écoutant les grands disques de jazz et la musique africaine diffusée en famille. Il débute la pratique musicale après sa découverte du milieu hip-hop sous le pseudonyme de Staz, puis part en 2000 à Bamako où il cherche à s’insérer de façon plus pérenne dans le milieu. Revenu à Dakar, il fonde Lyrikal Zone 3, un collectif de quinze artistes centrés autour du rap. Ce sont ses connaissances dans le milieu artistique qui influencent son parcours : avec le groupe I-Science, le collectif Les Petites Pierres ou la styliste Selly Raby Kane, pour laquelle il est amené à réaliser une bande-son lors de la biennale de Dak’art en 2014. Bassene opte alors pour un changement de nom, de Staz à Ibaaku, et se penche du côté des musiques électroniques. Accompagné par le label Akwaaba, Ibaaku présente un premier album en 2016 intitulé Alien Cartoon. Sa signature s’entend dès le début des morceaux, qui oscillent armés de samples, synthétiseurs et rythmes éclectiques. Le musicien est repéré, notamment en France où il se produit pour les Transmusicales de Rennes en 2016, et constitue peu à peu une nouvelle scène émergente d’artistes sénégalais. Dans la lignée de l’afro-futurisme et d’écrivains qui lui sont contemporains comme Felwine Sarr, Ibaaku présente en 2021 Neo Dakar Vol. 1 qui le voit puiser dans le riche patrimoine musical sénégalais (Youssou N’dour, Samba Diabare, Coumba Gawlo Seck) comme base pour ses nouveaux morceaux. Dans la continuité de son envie d’imaginer le futur de la musique du Sénégal, Ibaaku dévoile l’année suivante Neo Dakar Vol. 2 (2022), qui l’installe internationalement comme l’une des figures de la musique électronique.