A l’occasion du quarantième anniversaire de la disparition du grand chef suisse, le journaliste et critique François Hudry revient sur les temps forts de la vie musicale unique d'Ernest Ansermet, passionné d’enregistrement et de musique de son temps.

On ne réalise plus trop l’importance du cas Ansermet, et pourtant… Disparu il y a tout juste 40 ans, le 20 février 1969, le grand chef d’orchestre suisse fut pourtant un véritable pionnier de toutes les situations, ou presque. Fondateur d’orchestre, passionné de techniques d’enregistrement, créateur d’œuvres de son temps, théoricien de la musique, etc., sa vie est un roman épousant les formes des chapitres majeurs de celui de la musique classique au XXe siècle…

On doit à Ernest Ansermet, né le 11 novembre 1883, de nombreux enregistrements englobant le répertoire classique et moderne et divers écrits de philosophie musicale, dans lesquels il défendait la musique tonale. De 1915 à 1923, Diaghilev lui confie la direction musicale de spectacles des Ballets Russes, lui donnant ainsi une belle exposition aux quatre coins du monde. Etroitement mêlé dès lors à la musique vivante, Ansermet dirige Debussy, Ravel, Stravinsky, Bartók, Falla, Honegger et tant d’autres… Quant à son répertoire, il était incroyablement vaste et éclectique à la fois. Et sa discographie demeure pour sa part l’une des plus pantagruéliques.

Grand spécialiste de ce héros national helvète, le journaliste François Hudry qui lui consacra un ouvrage en 1983 (Ernest Ansermet, pionnier de la musique Editions de l'Aire) revient sur les multiples facettes, connues ou méconnues, de ce passionnant musicien.

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