Le 29 octobre, le quartet du grand saxophoniste Wayne Shorter honorera la mémoire de Miles Davis à Pleyel.

Parmi les nombreux événements qui entoure We Want Miles, grande exposition consacrée à Miles Davis à la Cité de la Musique à Paris, celui qui se déroulera sur la scène de la Salle Pleyel, jeudi 29 octobre, sera sans doute de taille… Ce soir là, un ancien complice du trompettiste, et pas des moindres, lui rendra hommage : Wayne Shorter !

Pour beaucoup, le second quintette de Miles Davis, entre 1964 et 1968, fut l’une des formations les plus révolutionnaires de l’histoire du jazz. Ou tout simplement l’une des plus belles… À son bord, Shorter fait tout sauf de la figuration. Le saxophoniste du New Jersey est même la pierre angulaire de cette formation mythique. Et sur certains albums du groupe, il signe plus de la moitié des compositions !

Miles dira d’ailleurs de lui : « Wayne est un vrai compositeur. Il écrit des partitions, mais aussi les parties de chaque soliste comme il veut les entendre sonner. Il est toujours curieux de jouer avec les règles musicales. Et si elles ne fonctionnent pas, il les brise ! Mais toujours avec une musicalité unique. Il a compris que la liberté en musique était l’habilité à connaître les règles plutôt que de les plier juste pour sa propre satisfaction ».

Les années qui ont suivi n’ont fait qu’amplifier le rôle de Wayne Shorter dans la jazzosphère. Et à 76 ans passés, sa soif d’aventure, d’expérimentation et de recherche permanente est toujours intacte. C’est dans cette quête d’une certaine modernité qu’il rendra hommage à Miles Davis, plus moderne que jamais, pour ce concert. Avec Danilo Perez au piano, John Patitucci à la contrebasse et Brian Blade à la batterie, le saxophoniste s’est constitué non pas une garde prétorienne mais une galaxie à la communication intense. Surtout, une galaxie de rêve pour transmettre l’incandescence de la musique de Miles. Le site officiel de la Salle Pleyel Le fameux second quintet de Miles Davis avec Herbie Hancock, Ron Carter, Tony Williams et bien sûr Wayne Shorter, à Stockholm, en 1963 :