Le Quatuor Ebène se produira au Théâtre du Châtelet le 8 février avec à ses côtés la violoncelliste Emmanuelle Bertrand pour un programme Bartók et Schubert.

Le 8 février à 11h00, dans le cadre des Concerts du dimanche matin, le Théâtre du Châtelet proposera une alléchante « Carte blanche au Quatuor Ébène ». La formation parisienne accueillera pour l’occasion la violoncelliste Emmanuelle Bertrand. Au programme de cet événement dominical, le Quatuor n°3 de Béla Bartók et le Quintette à deux violoncelles en ut majeur, D 956 de Franz Schubert.

Les Ébène ont tout pour eux : le talent, la jeunesse et une foi à déplacer les montagnes. Un cocktail d'atouts bien dosé qui semble autoriser toutes les audaces et les couronner de succès. D'où Bartók, auquel ils ont eu le front de s'attaquer pour leur tout premier disque, un coup d'essai, et un coup de maître. Sommet du grand répertoire, le Quintette de Schubert représente un tout autre défi. Nul doute pourtant qu'avec la connivence de cet autre archet bien trempé qu'est Emmanuelle Bertrand, ils sauront en atteindre les cimes.

De son propre aveu, Bertrand n'est pas de ces bêtes à concours qui se grisent de la course aux prix internationaux. Et pourtant… Diplômée des CSNM de Lyon et Paris, lauréate du Concours Rostropovitch, du Concours de musique de chambre du Japon et de l'Académie internationale Maurice Ravel, Victoire de la Musique 2001 et Grand Prix de la Critique 2002, la jeune Stéphanoise est une étoile qui monte. Et qui n'a pas froid aux yeux : un cocktail bien dosé de jeunesse, de charme, de talent et de culot semble autoriser chez elle toutes les prises de risque, et les couronner de succès.

Après un premier disque Lalo - Schumann qui permet aux uns et aux autres de prendre la mesure d'un talent tout de vivacité, de subtilité, de lyrisme et de rigueur conjugués, Emmanuelle Bertrand a tout de suite frappé fort. Déjà, le CNSM de Lyon la gratifiait en 1992 d'une mention spéciale du jury pour sa lecture des Trois strophes sur le nom de Sacher de Dutilleux, qui ne devait lui-même pas tarir d'éloges sur la jeune virtuose.

A l'été 2000, voilà qu'elle récidive, en publiant un disque-gageure : une jeune soliste dans un répertoire aussi ardu que Dutilleux, Ligeti, Crumb et Bacri, du jamais vu. Le versatile violoncelle d'Emmanuelle Bertrand pleure, rugit, murmure et gronde, trouvant toujours le ton juste, alliant profondeur de jeu et virtuosité, déployant partout une même inébranlable conviction. Et la critique reste abasourdie, ne pouvant mieux faire que saluer cette audacieuse réussite d'un triple laurier : Choc du Monde de la Musique, Diapason d'Or et fff de Télérama !

L'ampleur du répertoire d'Emmanuelle Bertrand n'est qu'une des facettes du talent étonnamment mûr et personnel de cette aventurière du violoncelle : en formations variées avec l'inventif ensemble Carpe Diem ou en duo avec le pianiste Pascal Amoyel, cette passionnée de musique de chambre explore avec gourmandise les vastes horizons de son instrument et croise volontiers l'archet avec d'autres muses qui ont nom poésie ou théâtre.

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Le site officiel du Quatuor Ebène

Le site officiel d’Emmanuelle Bertrand

Le site officiel du Théâtre du Châtelet

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