L’édition 2011 du Paris Jazz Festival qui se poursuit jusqu’au 31 juillet proposera les 9 et 10 juillet un week-end placé sous le thème de l’ « hybridation ».

Depuis le 11 juin dernier, le festival décline chaque week-end un thème nouveau pour les concerts de la Grande Scène du delta. Le thème choisi pour le week-end du 9 et 10 juillet est celui de l’« Hybridation », croisements entre la « note bleue » issue du Nouveau Monde et d’autres univers musicaux, d’autres continents.

Gutbucket, samedi 9 juillet à 15h :

Ken Thomson (saxophone), Ty Citerman (guitare), Eric Rockwin (basse), Adamd Gold (batterie)

Gutbucket s’est formé en 1999 lorsque trois de ses membres (Ken Thomason, Ty Citerman et Adamd Gold) ont décidé de quitter leur ancien groupe, Ex Caminos. Tous trois diplômés de l’Université de Columbia, ils recherchaient quelqu’un pour les rejoindre. C’est ainsi qu’un de leur amis les a présentés au bassiste Eric Rockwin. Ce quartet new-yorkais pratique la musique en « stabulation libre » pour reprendre la formule imagée fournie par le groupe, leur musique est un mélange de leurs différentes influences musicales : punk, jazz, hard-rock, musique latino, mélodies klezmer et funk. Le guitariste Ty Citerman s’en amuse : « Ailleurs qu’aux Etats-Unis, on nous colle le label jazz sur le dos (…). Si vous voulez tout savoir, on ne sait pas nous-mêmes quel genre de musique on fait ».

Mitghy Mo Rodgers, samedi 9 juillet à 16h30 :

Mighty Mo Rodgers (voix, piano, orgue), Steve Guillory (guitare), Albie Burks (basse) et Burlaigh Drummond (batterie)

Né en 1942 dans un quartier ouvrier de Chicago, Mighty Mo Rodgers, quand il n’étudiait pas le piano classique, allait écouter les musiciens de jazz et de blues qui se produisaient dans le club que tenait son père. Il a formé son premier groupe alors qu’il n’était encore qu’au lycée, The Rocketeers mais c’est à l’université qu’il a commencé à écrire ses premières chansons. Il a ensuite abandonné ses études pour aller vivre à Los Angeles et se consacrer pleinement à a musique. Après avoir collaboré avec de nombreux artistes tels que T-Bone Walker, Albert Collins, Bobby blue hand ou encore Jimmy Reed, c’est en 2000 qu’il sort son premier album solo, Blues is my wailin’ wall, plébiscité par la presse et le public.

Daniel Mille Quintet, dimanche 10 juillet à 15h :

Daniel Mille (accordéon), Alfio Origlio (piano), Julien Alour (bugle), Jérôme Regard (contrebasse), Andy Barron (batterie)

Etiquetté au rayon jazz, l’accordéoniste grenoblois Daniel Mille a pourtant évolué à travers des genres musicaux très variés. Il a en effet collaboré avec des artistes du monde de la chanson (Barbara, Maxime Leforestier, Claude Nougaro, Christophe, Maurane), de la musique world (Misia, Salif Keita, Luz Casal, Lokua Kanza) mais aussi du rock (Nina Hagen). Avec six albums à son actif (Les heures tranquilles en 1995, Le funambule en 1999, Entre chien et loup en 2001, Dans l'attente en 2009) il a obtenu la reconnaissance de la critique, l’adhésion du public et la consécration de la profession avec notamment un Django d’or pour son premier album Sur les quais.

Trilok Gurtu African Project, dimanche 10 juillet à 16h30 :

Trilok Gurtu (percussions), Ali Boulo Santo (kora), Bachir Sanogo (kamele n’goni), Johann Berby (basse)

L’idée de ce concert est née dans les allées du Parc Floral, lors du week-end d’ouverture de l’édition 2010 du Paris Jazz Festival à laquelle Gurtu participait au sein du quartet de Jan Garbarek. Ce percussionniste, compositeur et chanteur indien joue une musique perfectionnée, inspiré de la tradition indienne mais également de ses nombreuses collaborations avec des artistes internationaux. L’invitation lancée ici au Sénégalais Santo, à l’Ivoirien Sanogo et au Réunionnais Berby est à ses yeux le moyen le plus sûr de montrer l’universalité du jazz.

Le site du festival

Le détail de la programmation