Le 14 novembre, l’Orchestre des Champs-Elysées et le Collegium Vocale de Gand dirigés par Philippe Herreweghe feront résonner la Missa solemnis de Beethoven au Théâtre des Champs-Elysées.

A la tête de l’Orchestre des Champs-Elysées et du Collegium Vocale de Gand, Philippe Herreweghe dirigera la Missa solemnis de Beethoven, lundi 14 novembre à 20h au Théâtre des Champs-Elysées. Egalement présents ce soir-là sur la scène de la salle de l’avenue Montaigne, la soprano Marlis Petersen, l’alto Gerhild Romberger, le ténor Benjamin Hulett et la basse Simon Kirkbride. Une Missa solemnis composée par Beethoven entre 1818 et 1822, publiée en avril 1827, dédiée à l'archiduc Rodolphe qui en fut l'instigateur et que son auteur considérait comme « sa meilleure œuvre, son plus grand ouvrage ».

Les années passent et pourtant cette étiquette de grand maître baroqueux colle à Philippe Herreweghe de manière irréversible… Si cette vraie-fausse distinction est une évidence, le maestro gantois a beau s’être attaqué à Bruckner, Brahms, au Pierrot lunaire de Schönberg et à tant d’œuvres du répertoire post-baroque, certains ne l’imaginent qu’aux commandes d’une Passion selon Saint-Matthieu ou d’une Cantate de Bach, de Motets de Rameau ou du Requiem de Schütz… Enième preuve de l’éclectisme du maître du Collegium Vocale de Gand, la création, l’an passé, d’un nouveau label, Phi, dont la première publication fut la Symphonie n°4 de Mahler qu’Herreweghe dirige à la tête de son Orchestre des Champs-Elysées, phalange qu’il fonda il y a déjà presque deux décennies.

Né le 2 mai 1947 à Gand où il mena de front des études universitaires (médecine et psychiatrie) ainsi qu’une formation musicale au conservatoire, où il étudia le piano chez Marcel Gazelle, Philippe Herreweghe commence à diriger assez rapidement. En 1970, il fonda le Collegium Vocale de Gand. Les maîtres Nikolaus Harnoncourt et Gustav Leonhardt manifestèrent d’emblée de l’intérêt pour son approche exceptionnelle de la musique et l’invitèrent à collaborer à leurs enregistrements des Cantates de Bach.

Très vite, son approche vivante, authentique et rhétorique de la musique baroque fut partout appréciée et en 1977, Herreweghe fonda à Paris l’ensemble La Chapelle Royale, avec lequel il interpréta la musique française du Siècle d’or. Depuis, il créa encore différents autres ensembles, avec lesquels séparément ou conjointement, il sut présenter une interprétation solide et juste d’un répertoire qui s’étend de la Renaissance à la musique contemporaine. Parmi ceux-ci figurent l’Ensemble Vocal Européen, spécialisé en polyphonie de la Renaissance, et cet Orchestre des Champs Elysées, fondé en 1991 dans le but de remettre en valeur le répertoire romantique et préromantique en le jouant sur des instruments d’époque.

Grâce à son approche artistique cohérente et son engagement musical continu, Philippe Herreweghe a été l’objet de différentes distinctions. En 1990, la presse musicale européenne le nomma “Personnalité musicale de l’année”. En 1993, avec le Collegium Vocale de Gand, il fut élu “Ambassadeur Culturel de Flandres”. Un an plus tard, il se vit attribuer l’ordre d’Officier des Arts et Lettres, et en 1997, l’Université catholique de Louvain lui décerna le titre de Doctor honoris causa. Enfin, en 2003, Herreweghe reçut en France le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur.

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