Pour leurs deux concerts des 19 et 20 septembre, l’Orchestre de Paris et son chef Paavo Järvi offriront Dvorák et Beethoven au public de la Salle Pleyel, avec en invité, le pianiste viennois Rudolf Buchbinder.

Mercredi 19 et jeudi 20 septembre à 20h, l’Orchestre de Paris, sous la baguette de son directeur musical Paavo Järvi, se produira à la Salle Pleyel dans les Variations symphonique et la Huitième symphonie d’Anton Dvorák ainsi que dans le Concerto pour piano n°3 de Ludwig van Beethoven. Pour ce dernier, la phalange parisienne accueillera le grand pianiste autrichien Rudolf Buchbinder.

Un vrai festival Dvorák pour l’Orchestre de Paris ! Avant d’aborder la Symphonie du Nouveau Monde et le Requiem, voici donc les Variations symphoniques et la Huitième symphonie. Les deux œuvres se marient bien, Dvorák réutilisant le procédé des variations pour le final de sa symphonie.

Les Variations symphoniques sont inhabituelles, à savoir aussi originales que peu jouées. Composées dix ans avant la symphonie, elles ne dépassent jamais deux minutes, se rétractent fréquemment à une petite minute… Cette élasticité pleine d’humour laisse vite l’auditeur imaginer le papier à musique sous sa main, procédant de contraste en surprise, jusqu’au final qui évoque brillamment les Danses slaves.

La Huitième symphonie n’est pas en reste pour ce qui est des surprises : la forme semble tout entière pliée à l’imagination fertile du compositeur qui rebondit d’idée en idée. L’œuvre, énergique, fluide, sous l’influence d’un sol majeur bienveillant, est un kaléidoscope géant auquel prennent part tous les pupitres de l’orchestre avec virtuosité.

Le Troisième concerto de Beethoven, avec son parfait équilibre classique, servira de trait d’union entre ces deux œuvres. Il offrira l’occasion d’accueillir Rudolf Buchbinder, proche partenaire de Paavo Järvi, grande personnalité du piano, rare en France et qui fait ses débuts à l’Orchestre de Paris à 66 ans.

Né le 1er décembre 1946 à Litoměřice en Tchécoslovaquie, Buchbinder a derrière lui plus d’une centaine d’enregistrements qui souligne son goût pour le répertoire classique : l’intégrale des sonates de Beethoven, l’intégrale de la musique pour piano de Haydn, tous les concertos de Mozart et de Beethoven, ceux de Brahms... Esprit curieux, ce Viennois qui s’intéresse beaucoup à la peinture a aussi enregistré le cycle des Variations Diabelli commandé à cinquante compositeurs (dont Beethoven). Il privilégie aujourd’hui de plus en plus les enregistrements en concert – sous la direction par exemple d’Harnoncourt ou de Mehta –, gages d’une plus grande spontanéité. Fondateur et directeur artistique du Festival de Grafenegg, près de Vienne, il y a accueilli l’Orchestre de Paris la saison dernière.

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Le site de l’Orchestre de Paris

Le site de Rudolf Buchbinder