Onirisme, guitares et synthés pour St. Vincent, en concert parisien à la Salle Pleyel, le 9 juillet dans le cadre du festival Days Off.

Lundi 9 juillet, St. Vincent, le groupe emmené par Annie Clark, est en concert parisien à la Salle Pleyel dans le cadre du festival Days Off. Également à l’affiche ce même jour, deux autres artistes tout aussi passionnants et on ne peut plus opposés: la Danoise Agnes Obel et l’Américain Kurt Vile.

Le pays des merveilles de cette vraie-fausse Alice qui avance sous pavillon St. Vincent est on ne peut plus onirique. Sans doute car on y trouve de belles choses colorées apparemment sans liens…

En trois albums, Annie Clark (vraie fausse Alice en question) a su imposer ses collages improbables, folk, pop, classique et electro, avec une cohérence impressionnante. Dotée d’une envoutante et vaporeuse voix d’elfe, le cerveau multi-instrumentiste de St. Vincent fait défiler tous ces paysages hétéroclites sans qu’on sache réellement si sa new wave electro pop et baroque ressemble à quelque chose d’existant. Pas étonnant que la jeune New-yorkaise de Brooklyn ait travaillé avec des confrères hors normes comme Sufjan Stevens, Polyphonic Spree ou Grizzly Bear. Prête à tout, elle aime les violons et les machines, les guitares distordues et les flutes, les envols d’oiseaux et les ciels orageux. Pas de doute, Annie Clark est ailleurs.

Pour leur troisième album paru en septembre 2011, Strange Mercy, St Vincent consolidaient leur recette explosive mêlant la voix vaporeuse et onirique de Clark, ses guitares anguleuses et costaudes et un tsunami de synthés étranges…

Comme pour Mary Me et Actor, on pensera aux Cocteau Twins, à Kate Bush, au Bowie des années 80, à Gang Of Four… Femme-orchestre en quelque sorte, cette Annie est avant tout surprenante, capable de reprendre l’extrême Kerosene de Big Black, le groupe culte et uppercut de Steve Albini (cf. ci-dessous), ou le sublime These Days de Jackson Browne popularisé par Nico (cf. ci-dessous). L’envoûtement vient surtout du contraste saisissant entre l’organe en apesanteur de la jeune femme et le déluge sonore de sa bande son, un ovni bien captivant. Comme sur Cruel, single extrait de Strange Mercy :

St. Vincent - Cruel (Official Video)

4AD

ST. VINCENT covers BIG BLACK at BOWERY BALLROOM NYC May 22 2011

loopyvids

St. Vincent - These Days (DUMBO Session) (Nico Cover)

4AD

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