Mercredi 22 février, Kurt Vile est en concert à Paris, au Nouveau Casino, son dernier album en date, Smoke Ring For My Halo, sous le bras. En quelques albums d’apparence assez anecdotique, le songwriter américain a imposé sa voix désabusée, comme le firent à d’autres moments et dans des styles assez éloignés des Leonard Cohen ou des Jay Mascis…
Lorsqu’on s’appelle Kurt Vile, même orthographié de la sorte, mieux vaut assurer niveau plume… Pas la peine évidemment de se lancer dans un vain banc d’essai comparatif – Weill vs. Vile – entre le mythique et grand compositeur de Dessau et le jeune songwriter de Philadelphie qui a publié, en mars 2011, le divin Smoke Ring For My Halo sur l’excellent label indé américain Matador, enregistré par John Agnello (Sonic Youth, Dinosaur Jr).
Ce troisième méfait en solitaire de l’ex-membre du groupe The War On Drugs ressemble à du bon folk rock institutionnel, très Crazy Horse, Tom Petty et Bruce Springsteen dans l'âme, passé à la moulinette lo-fi voire psychédélique. Surtout que derrière cette version alternative du classic rock, Vile signe de superbes compositions assez intemporelles. Sur scène, le jeune chevelu est épaulé par son groupe, les Violators, pour mieux imposer son style disparate mais cohérent que l’on a pu découvrir en première partie de pointures nommées Sonic Youth ou The National.
