Dimanche 10 juillet, à Paris, les murs de la Maroquinerie tiendront-ils le choc face au tsunami de décibels d’A Place To Bury Strangers… Pas certain en effet que les systèmes auditifs affectionnent la musique de cet étonnant trio new-yorkais à l’origine d’architectures soniques violentes, oniriques et jouissives à la fois.
Etrange amalgame entre des textures new wave et shoegaze (My Bloody Valentine, The Jesus & Mary Chain, Joy Division, Bauhaus, Ride, Swervedriver) et une avalanche sonore parfois proche du hardcore, la musique d’Oliver Ackermann (chant/guitare), Jay Space (batterie) et Jono Mofo (basse) possède surtout une puissante faculté adictive.
En tendant l’oreille capitonnée derrière des boules Quies triple épaisseur (surtout live…), on peut savourer des variations noires et finalement très mélodiques. A chacun de leurs concerts, les New-yorkais d’A Place To Bury Strangers promènent l’héritage sonore de My Bloody Valentine dans des contrées encore plus sombres, encore plus glauques, encore plus puissantes… On sort assez exténué d’une telle embardée mais comme revitalisé par un rock quasi-chamanique.