Lorsque l’on écoute un morceau, comment qualifier la qualité du son ? Au-delà du ressenti personnel, la musique reproduite par des appareils Hi-Fi répond à une donnée objective : la qualité intrinsèque du média écouté, que ce soit un disque physique ou un fichier audio. Cet article vous permettra de distinguer les différents formats pour trouver la meilleure qualité pour alimenter votre système audio.

Comment définir la qualité sonore ?

La musique réelle reproduite par des instruments acoustiques est analogique, composée de multiples ondes sonores captées par nos oreilles. Lorsque la musique est captée par des micros pour être enregistrée, elle devient numérique pour être stockée, traitée, mixée, mastérisée.

Le studio qui crée l’album est capable de fournir la musique pour l’auditeur final dans toutes les qualités possibles. Cependant, ce n’est pas toujours souhaitable. Quand la qualité du fichier numérique en sortie est élevée, ce dernier occupe une place importante et nécessite un matériel de grande qualité pour assurer la compatibilité en lecture.

La qualité du son sera donc réduite selon la destination et le format retenus. Deux données numériques primordiales dictent la qualité du son obtenue en indiquant sa résolution :

- l’échantillonnage (en kHz)

- le niveau de précision (en bits)

Plus on monte en kHz et en nombre de bits, plus la restitution sera précise et dynamique, au plus proche de l’enregistrement original.

Les sources physiques

Vinyle – l’analogique résiste

De par ses limitations techniques, le disque vinyle ne peut pas être fidèle à la réalité. Comparée à la captation d’origine, la bande passante est moins étendue, il manque des informations dans les fréquences les plus hautes et les plus basses. La dynamique tassée ne permet pas de profiter pleinement des écarts entre les sons les plus faibles et les plus forts. L’enregistrement sur un vinyle est toujours analogique, sans étape de conversion chez l’auditeur.

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CD – la qualité audio de référence

Le CD a été créé pour remplacer le vinyle afin d’en corriger les défauts. Toutes les fréquences que l’oreille humaine entend sont présentes sur un CD. La dynamique est largement supérieure à celle du vinyle, proche des limites physiques de l’oreille. La qualité CD est donc la référence et le point de repère pour l’écoute de la musique depuis près de quarante ans. Sa résolution est la suivante : 44,1 kHz/16 bits.

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SACD & DVD-Audio – le CD en haute résolution

A la fin des années 90, une quinzaine d’années après l’avènement du CD, Philips et Sony décidaient d’améliorer le CD en proposant une version haute résolution, le SACD. Il nécessitait d’acquérir un nouveau lecteur, de nouveaux disques et de posséder une chaîne de qualité supérieure. Arrivé à peu près en même temps que la musique dématérialisée, le timing n’a sans doute pas été très bon. Le DVD-Audio était son concurrent, nécessitant lui aussi un lecteur spécifique. La sortie de nouveaux disques SACD et DVD-Audio est aujourd’hui anecdotique.

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Les sources dématérialisées stéréo

Fichier MP3 compressé avec perte (lossy) – un retour en arrière

Le MP3 inventé dans les années 90 a permis de dématérialiser la musique. Par manque de place sur les disques durs à l’époque, il a fallu supprimer des informations. Le son est donc compressé pour utiliser moins de place, mais en plus, il fait l’impasse sur un grand nombre de détails avec une faible résolution pour une qualité du son inférieure à celle du CD.

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Fichier FLAC compressé sans perte (lossless) – qualité CD et haute résolution

Le format FLAC corrige les défauts du MP3. Il se présente sous la forme de fichiers audio compressés sans perte. Il y a donc un gain de place sans perte d’information. La bande passante et la dynamique sont respectées. De plus, le FLAC permet d’offrir une qualité sonore supérieure au CD grâce à une bande passante plus étendue et un échantillonnage encore plus précis. Par exemple, les fichiers FLAC chez Qobuz montent jusqu’à 192 kHz/24 bits.

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Fichier MQA – qualité studio

Le MQA est une alternative et un concurrent au FLAC. C’est un format propriétaire sous licence. Les qualités sont les mêmes que le FLAC mais avec un gain de place supplémentaire grâce à une astuce technique de compression. La qualité restituée en lecture dépendra de l’appareil choisi qui doit clairement être indiqué comme compatible MQA.

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Fichier DSD – haute définition

Le format DSD a été créé au départ pour le SACD. La façon dont la musique est enregistrée numériquement est différente du CD afin d’en dépasser les limites tout en pouvant être stocké sur un disque compact. Le DSD se trouve également sous la forme de fichiers audio, avec différents niveaux de qualité. Il permet d’aller très loin en termes de définition, au prix de fichiers audio dont le poids peut vite devenir très important. Les lecteurs audio numériques ne sont pas tous compatibles avec le format de fichier DSD.

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Les sources dématérialisées en audio 3D

Dolby Atmos Music – la musique immersive

Le Dolby Atmos, dédié initialement aux bandes-son cinéma, a désormais son équivalent pour la musique. Cela implique de nouvelles façons de travailler pour les ingénieurs du son qui doivent gérer non plus deux enceintes mais une multitude tout autour de l’auditeur. Les artistes profitent de ce format pour explorer de nouvelles façons d’imaginer leurs créations musicales. Pour profiter pleinement du Dolby Atmos Music, il faut un casque compatible, une barre de son ou un système à sept enceintes minimum, dont deux au plafond. Le Dolby Atmos Music est disponible en dématérialisé et sur disque Blu-ray.

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360 Reality Audio – le son en 3D

Le 360 Reality Audio développé par Sony est un concurrent au Dolby Atmos Music. C’est un outil alternatif pour les musiciens et les ingénieurs du son souhaitant créer des morceaux immersifs en 3D. Là encore, le matériel devra être adapté pour la lecture, les appareils compatibles étant encore peu nombreux à ce jour. Le 360RA se trouve uniquement en dématérialisé.

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