Ce DAC complet avec étage de pré-amplification peut accompagner n’importe quel système audio, autour d’un ensemble audio, vidéo ou d’un ordinateur, avec des enceintes ou un casque. Il embarque des composants sélectionnés et l’ensemble des fonctionnalités nécessaires pour lire tous les formats de fichiers jusqu’à la très haute résolution. Tout a été pensé pour qu’il soit le plus simple possible à utiliser.

iFi propose une dizaine de DAC pour que chacun puisse trouver son bonheur. Du modèle portable aux modèles Hi-Fi, avec plus ou moins d’entrées et de sorties, ces DAC font la plupart du temps office de préamplificateur pour brancher un amplificateur ou des enceintes actives. A deux ou trois exceptions près, ce sont aussi des amplificateurs pour casque, un domaine dans lequel iFi a bâti sa réputation. Bien que polyvalents, les premiers modèles de la marque étaient plutôt dédiés à un usage nomade. Les références Zen, Pro et Neo se retrouveront plutôt dans le salon.

La série Zen s’est énormément développée jusqu’à couvrir l’ensemble des fonctions d’un système Hi-Fi de façon séparée : ampli casque, DAC, streameur, pré-ampli phono… La série Pro comprend deux produits tandis que le Neo iDSD est le seul représentant de sa gamme. C’est pour cette raison qu’il est aussi bien équipé afin de couvrir tous les besoins courants. Malgré son mini-format loin de celui des appareils Hi-Fi classiques, il peut devenir le point central d’un système de haute qualité avec des capacités de conversion de premier ordre.

Caractéristiques

● DAC/préamplificateur stéréo

● Prix : 799 €

● Rapport signal/bruit : -112 dB(A) @ 0 dBFS

● Taux de distorsion :

● Sortie casque : >5,77 V/1 040 MW (symétrique @ 32Ω)

● Sortie ligne symétrique : 4,4 V (fixe), 6,3 V / 7,7 V max (variable)

● Échantillonnage : 384 kHz / 32 bits, DSD512, MQA

● Connectivité : Bluetooth 5.1 (AAC, SBC, aptX, aptX HD, aptX Adaptive, aptX LL, LDAC, LHDC/HWA), 1x entrée numérique optique, 1x entrée numérique coaxiale, 1x entrée USB 3.0, 1x sortie asymétrique RCA, 1x sortie symétrique XLR, 1x prise casque jack 6,35 mm, 1x prise casque jack symétrique 4,4 mm

● Dimensions (l x p x h) : 214 x 146 x 41 mm

● Poids : 0,97 kg

Présentation générale du Neo iDSD

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Neo iDSD occupera peu de place sur votre bureau ou votre meuble Hi-Fi. Il s’inscrit parfaitement dans la mouvance des appareils audio toujours plus petits mais sans concession sur la qualité. A ce propos, celle-ci est au rendez-vous en ce qui concerne la fabrication. Le châssis en aluminium est parfaitement ajusté. Les formes arrondies sur le dessus et autour du potentiomètre de volume relevées par une ligne rétroéclairée cassent un peu le parallélisme des lignes en donnant un style propre à la marque.

Du fait de son positionnement premium, le Neo iDSD arbore un petit écran carré sur la gauche de la face avant. Il indique le principal : type de fichier, taux d’échantillonnage et niveau de volume. Seules deux touches sont présentes pour allumer et éteindre l’appareil d’une part, pour sélectionner la source et activer le mode d’appairage Bluetooth d’autre part. Juste à côté se situent les deux sorties casque, une classique 6,35 mm asymétrique et une 4,4 mm symétrique.

Tout est clair et bien rangé en face arrière. Les entrées sont sur la droite, avec la fiche pour l’antenne Bluetooth à visser. Dans ce domaine, iFi Audio a mis le paquet avec le support de tous les codecs, du plus classique au plus récent en passant par la Hi-Res. Les entrées numériques sont au nombre de trois. Les deux classiques coaxiale et optique sont accompagnées d’un port USB-B 3.0 rétrocompatible 2.0. Les sorties sont disponibles au choix en RCA et en XLR.

iFi fourni un cordon USB, un cordon RCA, un adaptateur mini-jack/jack et un transfo d’alimentation maison iPower2 de 5 volts. Il a pour objectif de réduire le bruit grâce à la fonction Active Noise Cancellation II. Le câble d’alimentation est d’un diamètre supérieur à celui d’un bloc classique, il est en plus recouvert d’une tresse.

Le Neo iDSD est bardé de technologie pour traiter dans les meilleures conditions possibles les flux audio numériques. La conversion est confiée à une puce Burr-Brown associée à un microprocesseur XMOS pour l’entrée USB. Il traite près de 2 000 millions d’informations à la seconde et dispose d’une mémoire de 512 KB. Le jitter est éradiqué grâce à une horloge femto et une mémoire tampon intelligente. La conception interne est en double mono reposant sur des composants sélectionnés chez les meilleurs fournisseurs dans leurs domaines comme les capacités céramiques TDK ou le contrôleur de volume multicouche Murata.

Fonctionnement du Neo iDSD

Ce DAC iFi Audio peut donc accueillir quatre sources différentes comme un DAP ou un smartphone en Bluetooth, un lecteur CD ou une TV en optique et un PC ou un streameur en USB. Le Neo iDSD accepte tout en termes en formats de fichier et de taux d’échantillonnage. Il monte jusqu’à 768 kHz/32 bits en PCM. Il accepte aussi le DSD octuple et le MQA. Tout cela sera confirmé en détail sur l’écran en façade du DAC.

Une mini-télécommande infrarouge l’accompagne pour le volume, la sourdine, le choix de la source et la luminosité de l’écran. Elle ne gère pas l’allumage de l’appareil. Mais comme il n’y a pas de sortie trigger, il vous faudra de toute façon allumer manuellement l’amplificateur ou les enceintes actives.

A ce propos, les sorties RCA et XLR peuvent être configurées en mode fixe ou en mode variable. Dans ce cas, la télécommande et le potentiomètre de volume sont actifs, c’est le Neo iDSD qui pilote le système en mode préamplificateur. En mode fixe, il joue seulement le rôle de DAC et devra être relié à un amplificateur intégré ou à un préamplificateur. Les sorties sont puissantes, de 3,2 volts à 3,9 volts variable en RCA, ou 2,2 volts fixe. Ces valeurs sont doublées en XLR pour pouvoir attaquer des amplificateurs exigeants.

Du côté des sorties casque, on observe bien entendu le même doublement de tension entre la sortie asymétrique 6,35 mm et la sortie symétrique 4,4 mm. Quant à la puissance, en asymétrique, elle est de 295 MW à 32 ohms ; en symétrique, on passe à 1 040 MW à 32 ohms. Avec une impédance de sortie inférieure à 1 ohm, le iFi Neo est prêt à alimenter la quasi-totalité des casques du marché dans de très bonnes conditions.

Il n’y a pas de connexion réseau mais le Bluetooth sous son meilleur jour satisfera les utilisateurs en attente de connexion sans fil. Il est ainsi possible d’utiliser l’application native Qobuz sur un appareil mobile de son choix et de transmettre le flux audio vers le Neo iDSD. Cependant, l’échantillonnage sera limité à 96 kHz. iFi Audio a déjà fait l’effort d’intégrer tous les codecs : AAC pour iPhone, aptX/aptX HD pour les Android et LDAC pour certains Android et les DAP haut de gamme. Le Bluetooth n’est évidemment pas comparable au wi-fi en termes de débit, sans compter l'absence de compression destructive, mais il garantit un certain confort d’usage.

A l’écoute

Nous l'avons utilisé en tant que source Roon (USB) pour pouvoir écouter nos playlists Qobuz ainsi que des titres en très haute définition au format DSD. Les sorties symétriques ont été reliées à un amplificateur Parasound qui s’occupe de nos enceintes Dynaudio habituelles.

Le Berlin Concert de John Williams, où l’on retrouve avec une joie non dissimulée les bandes originales des plus grands films de ces dernières décennies, offre un effet de profondeur et des placements impeccables. Sans forcer, chaque pupitre joue en arrière des enceintes dans un arc de cercle virtuel que l’on ressent aisément. Toute la puissance de l’orchestre symphonique entre dans notre pièce d’écoute le plus naturellement du monde.

L’extraction des microdétails en douceur et en finesse bénéficie à l’écoute du dernier live d’Eric Clapton, The Lady in the Balcony: Lockdown Sessions. Les timbres des guitares et des percussions sont particulièrement réalistes. L’ensemble est peut-être un peu plus resserré qu’avec certains autres DAC, mais c’est au bénéfice de la musicalité et de la présence des voix.

L’électro de Bonobo aux accents à la fois oniriques et intimistes sur l’album Fragments présente une belle cohérence de toutes les sonorités, voix et instruments. Le grave est tendu tout en s’intégrant au reste du message. Sur d’autres extraits dans le même genre musical, nous assistons à une excellente focalisation avec un effet de profondeur marqué. Les fins de notes et les silences sont encore d’autres atouts de ce DAC qui nous délivre une partition jamais crispante, toujours détendue.

Nous avons terminé nos écoutes au casque en mode symétrique avec un Beyerdynamic Amiron Home (et l’adaptateur nécessaire). Le réalisme de la contrebasse est saisissant sur l’album jazz Salted Caramel de Simon Höfele. Tout comme les cuivres qui se font écho sur certains titres avec beaucoup d’aisance dans la restitution. Le piano placé sur la gauche et la batterie au centre apportent leur soutien indéfectible avec une qualité de rendu dans les moindres intonations, la vitesse et le toucher que l’on ne pourra pas prendre en défaut. Le Neo iDSD en mode ampli casque a fait chanter notre casque comme rarement, supprimant toute agressivité éventuelle pour nous embarquer vers des écoutes ininterrompues.

Les + :

Précision de la restitution

Justesse des timbres

Qualité de fabrication

Capacités de décodage du DAC

Tarif compétitif

Les - :

Il manque un trigger 12 volts pour encore plus de confort

Conclusion

Le DAC/préampli iFi Audio Neo iDSD est un appareil tout simplement musical. Les timbres sont réalistes, tout comme les placements. L’extraction de la moindre micro-information contribue à créer une scène stable et profonde. Elle est peut-être un peu moins large que chez d’autres produits concurrents – si l’on veut vraiment chercher un point en retrait, et encore. Grâce à sa polyvalence en termes d’entrées et de formats audio supportés, ce DAC doublé d’un préampli répondra à tous les besoins sans exception. Pour une association encore plus efficace avec un amplificateur de puissance, il lui manque simplement un trigger 12 volts. L’entrée USB pourra accueillir un PC dédié à la musique ou bien un streameur équipé d’une telle sortie. Ils sont rares mais souvent haut de gamme. Ils s’associeront sans crainte au Neo iDSD qui a en plus la bonne idée d’être proposé à un tarif accessible dans le monde audiophile actuel.

ACHETEZ CET ARTICLE CHEZ NOTRE PARTENAIRE SON-VIDEO.COM