Une belle immersion de Roger Muraro dans le piano du compositeur hongrois...

À l’âge de dix-neuf ans, Roger Muraro entrait à la fois dans la classe d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris et dans le cercle intime d’Olivier Messiaen, dont il s’impose bientôt comme l’un des interprètes majeurs, lui consacrant en 2001 une intégrale de son œuvre pour piano seul qui fait l’unanimité de la critique. Mais Muraro ne se limite certes pas à ce répertoire, ainsi qu’en témoigne son nouvel enregistrement Liszt intitulé Le Piano de demain qui parait chez la Dolce Volta et dont le point culminant est bien sûr la titanesque Sonate en si mineur. L’interprète approche ce monument de manière organique : Liszt-Bach d’abord, Liszt-Wagner ensuite, puis Liszt hongrois suivi de Liszt d’inspiration religieuse, un idéal tremplin vers la Sonate qui semble la continuation évidente de ces œuvres « préparatoires ». Car en vérité la Sonate peut apparaître comme une « musique du futur », le « piano de demain » ainsi que le laisse entendre le livret d’accompagnement de l’enregistrement ; il faut préciser que lors des premières auditions – et pendant quelque décennies par la suite – l’ouvrage fut considéré comme incompréhensible par bien des observateurs, dont certains taxèrent de « brouillon » des aspects qui, en réalité, les dépassaient de leur modernité.

Roger Muraro - Liszt_le piano de demain (teaser, La Dolce Volta)

La Dolce Volta

Roger Muraro: Liszt - St François de Paule (La Dolce Volta)

La Dolce Volta

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