Il enregistre les 3 dernières sonates de Beethoven, passage obligé pour tout pianiste voulant laisser une trace dans l’histoire du disque...

Au cinéma, Alexandre Tharaud avait interprété son propre rôle dans Amour, le film de Michael Haneke, couvert de prix et qui a obtenu la Palme d’Or du Festival de Cannes en 2012. Aux côtés de Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva et Isabelle Huppert, il jouait une Bagatelle de Beethoven. Aujourd’hui, la cinquantaine radieuse, Tharaud s’attaque aux trois dernières sonates, Opus 109, 110 et 111 de l’ultime Beethoven. Comme les Variations Goldberg et les Variations Diabelli, cette trilogie représente un passage obligé pour tout pianiste voulant laisser une trace dans l’histoire du disque. Musique hors du monde demandant une concentration unique à l’interprète entre une expression profonde déployant des états d’âme contradictoires et une technique à toute épreuve permettant de se dégager des contingences purement pianistiques pour atteindre le cœur même de la métaphysique beethovénienne.

Pour Alexandre Tharaud, la musique va au-delà des mots et « met en connexion des émotions lointaines et inconscientes ». Lorsqu’il ne peut plus rien dire, il avoue aller à son piano pour s’exprimer. Sur la pochette de ce nouvel album qui paraît chez Warner Classics, il est assis sur une chaise « Tulipe » noire et regarde tranquillement derrière lui en ayant l’air de scruter les mystères de l’infini. Au-delà du marketing branché, c’est une excellente illustration de cette époque de la vie où l’on commence à regarder derrière soi pour mieux avancer avec les expériences et le travail accumulés aux cours des ans.

Alexandre Tharaud plays Beethoven: Sonata No. 30, Op. 109

Warner Classics

En 2012, Qobuz recevait Alexandre Tharaud pour évoquer son album consacré au Bœuf sur le Toit :

Alexandre Tharaud : interview vidéo Qobuz

Qobuz

ECOUTEZ LES DERNIÈRES SONATES DE BEETHOVEN PAR ALEXANDRE THARAUD SUR QOBUZ

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !