Il y a 55 ans, avec son album "Bringing It All Back Home", le Zim s'offrait l'électricité. Révolutionnaire !

L’Histoire sait que certains esprits passablement étroits n’apprécièrent guère que Bob Dylan ait mis les doigts dans la prise en 1965. Rapport à ce concert au Manchester Free Trade Hall lorsqu'un spectateur le traita de judas... Tant pis pour lui, tant pis pour eux, car Bringing It All Back Home, cinquième album du Zim enregistré les 14 et 15 janvier 1965 et paru le 22 mars de la même année chez Columbia, prouve que le génie dylanien fonctionne dans tous les contextes. Tous !

Sa prose prophétique comme ses mélodies renversantes font ici des étincelles inédites et, 55 ans plus tard, Bringing It All Back Home reste une orgie ultime où se croisent folk, blues, rock, country, chansons engagées, délires à la Burroughs, poésie, satire, rien ne manque à l’appel !

Une manière aussi pour Dylan d’insister sur le fait qu’il n’est le gourou ou le leader d’aucun mouvement. Juste un songwriter qui ne ressemble qu’à lui-même et qui influencera tous les habitants de la planète rock.

Un grand disque que ce Bringing It All Back Home comprenant des chefs d'œuvre comme She Belongs to Me, Maggie's Farm, Mr. Tambourine Man, It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding) et It's All Over Now, Baby Blue et qui s'ouvre par le tonitruant Subterranean Homesick Blues.

Une chanson entrée dans la légende aussi pour son clip mythique apparu pour la première fois en ouverture de Don't Look Back, le documentaire de D. A. Pennebaker. Le jeune Dylan est dans une ruelle, derrière l'hôtel Savoy à Londres, tenant une pile de pancartes (où sont inscrits des extraits de ses paroles) qu'il montre à la caméra. Une vidéo dans laquelle on aperçoit le poète beat Allen Ginsberg et le musicien Bob Neuwirth :

Bob Dylan - Subterranean Homesick Blues (Official HD Video)

BobDylanVEVO

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