Et vous, tu m’aimes ?

Chronique

Elles sont culottées les Brigitte. Au point de montrer la leur sur la pochette. Ni vues, ni connues, Aurélie Maggiori et Sylvie Hoarau, les chanteuses du tandem au look vintage se sont fait une place avec la reprise lascive de « Ma Benz » de NTM que Joey Starr lui-même n’a pas osé renier.

Et vous, tu m’aimes ? est un véritable patchwork d’influences musicales. Pop, folk, soul, disco. On passe sans transition d’un univers à l’autre. Et ça fonctionne ! On ne sait que choisir parmi les 16 titres décalés. Du sentimental « Cœur de chewing-gum » où « les garçons sont trop beaux », au parodique « English Song » en passant par l’hymne « Battez-vous», les textes sont drôles et frais.

Les femmes sont au cœur de ce disque enthousiasmant. Chronique d’une mère sur ses gardes (« La vengeance d’une louve »), impossibilité de donner la vie (« Je veux un enfant »), road-trip façon Bonnie & Clyde (« Big Bang » (Au pays des Candides)). L’ensemble est porté par deux voix suaves en symbiose, qui n’hésitent pas à rajouter une dose de sensualité dans les harmonies.

 L’ambiance est aigre-douce dans « Quel beau dimanche », ballade sur une « envie de se foutre en l’air». Le surréaliste gospel « Jesus sex symbol » clôt les festivités. Sauf si l’on écoute le titre caché « Encore un verre ». Allez, un dernier pour la route…avant de remettre l’album au début. 



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