Au Philharmonique de Berlin, Bernard Haitink a fréquemment donné les symphonies de Bruckner : la Quatrième en 2014, la Cinquième en 2011 (pour ne citer que les concerts versés dans les archives de la Salle de concerts numérique) mais la Neuvième pour la dernière fois voici vingt-six ans déjà. Il faut dire que cette dernière symphonie, inachevée - le quatrième mouvement a fait l'objet de maintes tentatives de reconstruction et d'achèvement, avec de bonheurs parfois mitigés - et le couronnement de la conception architecturale brucknerienne, tandis que sa dédicace "Au bon Dieu" laisse entendre que le compositeur sentait qu'il allait bientôt Le rejoindre... Le troisième (et, dans l'achèvement de Bruckner, le dernier) mouvement comporte en particulier un choral assez funèbre, confié à quatre tubas wagnériens, qu'il a surtitré "Adieu à la vie"...
Pour débuter le programme, seul Mozart peut précéder le titanesque Bruckner sans que cela ne crée de conflit ; ce sera le 25e concerto pour piano de Mozart, avec le pianiste autrichien Till Fellner qui fait ici ses débuts très attendus au Philharmonique de Berlin.
Dégustez donc ce concert magique de Bernard Haitink en direct dans la Salle de concerts numérique, confortablement installé dans votre fauteuil, un de ces grands moments de la vie d'un grand chef d'orchestre en état de grâce. Retenez la date : le dimanche 6 décembre à 20h.
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