Danny Brown, zébulon hip hop

Quelques mois après la sortie de son furieux album Old, Danny Brown incendiera la scène parisienne du Bataclan le samedi 1er mars. Avant lui, le plus que prometteur rappeur de Chicago Vic Mensa ouvrira ce bal de hip-hop underground, rappelant aux étourdis et aux sourds qu’il n’y a pas que Jay-Z et Kanye West dans la vie des aficionados de rap d’outre-Atlantique…

Trop bling bling le hip hop d’aujourd’hui ? Certains extra-terrestres de la raposphère se chargent, heureusement, de mettre un peu de poil à gratter dans le string d’un genre qui se mort souvent la queue et au final de relever ainsi le niveau… Voix de canard passée à l’hélium, flow amorphe, prose azimutée, mèche rebelle et dentition abracadabrantesque, Danny Brown ne fait pas vraiment les choses comme tout le monde… A 32 ans, le MC de Detroit impose sa différence, titre après titre. Un instru minimaliste filtré à l’electro ici, un titre un brin old school là, le protégé d'A-Trak slalome entre les styles pour mieux imposer son propre... style !

Après The Hybrid en 2010 et XXX l’année suivante, Old paru en octobre dernier prouva que les affaires se musclaient sérieusement pour Daniel Marron. Ses compos comme ses productions s’avèrent plus bluffantes qu’il n’y parait et, derrière sa dégaine clownesque, le rappeur sait très bien ce qu’il fait. Un grand disque kaléidoscopique qu’il transposera sur la scène du Bataclan le 1er mars prochain.