Christian Gerhaher s’était imposé dans La Création de Haydn aux côtés d’Harnoncourt, dans Carmina Burana avec Simon Rattle, ou avec un album consacré aux Dichterliebe. Voici le baryton dans les Rückert Lieder, cinq chants de caractère exclusivement lyrique illustrant un moment rare de la vie de Mahler, moment d’équilibre et de détente, qui marquent l’aboutissement suprême, la perfection absolue du lied mahlérien.

Au pupitre, un Philippe Herreweghe qui n’a plus rien à prouver dans Mahler, comme en témoigne l’accueil réservé à Des Knaben Wunderhorn, gravé avec l’Orchestre des Champs-Élysées. Complément de choix : la Cinquième Symphonie de Bruckner, qui avait surgi dans l’une des périodes les plus sombres de l’existence du compositeur, d’abord sous la forme d’un adagio sublime et désolé. Cette symphonie audacieuse, que Bruckner lui-même surnommait «La Fantastique» est pourtant la plus classique de toutes : il l’adoubait comme son «chef-d’œuvre de contrepoint».

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