Un ancien collaborateur de l'ex-tennisman reconverti dans la chanson lui réclame 450.000 euros pour avoir contribué au succès de son album de 2000.

Selon l’AFP, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a examiné, lundi 3 mars, la plainte d'un ancien collaborateur de Yannick Noah réclamant à l'ex-tennisman reconverti dans la chanson la somme de 450.000 euros pour avoir contribué à l'énorme succès de son album éponyme sorti à l'automne 2000.

Jean-Pierre Weiller, collaborateur revendiquant le titre de manager de Noah de 1999 à 2001, reproche à celui-ci d'avoir violé un accord prévoyant qu'il perçoive 20% de ses revenus d'interprète de l'époque (ventes d'albums et de billets de concert).

Au cœur du procès, aboutissement d'une action intentée il y a six ans, figure l'album intitulé Yannick Noah, synonyme de retour en forme pour le chanteur après le passage à vide qui a suivi le succès du 45 tours Saga Africa (1991). L'album s'est vendu à 1,7 million d'exemplaires selon la maison de disques Columbia (Sony BMG).

Pour Maître Jean Aittouares, avocat de Jean-Pierre Weiller, c'est au moment où les ventes s'envolent et à la veille d'un concert à l'Olympia, en juin 2001, que Yannick Noah décide brutalement de se passer des services de son manager, officiellement « en raison de divergences professionnelles ».

L'avocat estime aujourd'hui que Noah a engrangé 2,25 millions d'euros avec l'album et la tournée, et que son client est en droit de réclamer un cinquième de ces gains en vertu d'un contrat passé avec le chanteur. Le problème est que rien n'a été signé, que seul « un projet de contrat » évoquant le reversement des 20% a existé, rappelle Maître Simon Tahar, avocat du vainqueur de Roland-Garros 1983.

Certes, Weiller a permis la rencontre entre Noah et le producteur qui l'a mené au succès (Robert Goldman, frère de Jean-Jacques), mais « aucun document ne prouve qu'il a été le manager (...) il essaie de s'attribuer des mérites qu'il n'a pas », affirme Maître Tahar. A sa suite, les avocats de Robert Goldman et de Thierry Suc, l'organisateur des spectacles, renchérissent : Weiller, ancien cadre du label qui a lancé la carrière mondiale de Bob Marley, n'a été qu'une « courroie de transmission » entre l'ex-tennisman et le monde de la production. La 3e chambre civile du TGI a mis sa décision en délibéré au 15 avril.

Le site officiel de Yannick Noah