Né le 5 septembre 1941, Alexander Slobodyanik est décédé des suites d’une méningite le 10 août dernier.
Durant cinq décennies, le pianiste ukrainien, protégé de Richter, s’est produit aux quatre coins du monde aux côtés des plus grandes phalanges. Il apparaît même sur la scène de Carnegie Hall en 1968. Il se produira régulièrement aux Etats-Unis jusqu’en 1979, lorsque les accords culturels entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique sont suspendus.
Slobodyanik a joué avec le Chicago Symphony, le Cleveland Orchestra, l’Orchestre du Kirov, le Leipzig Gewandhaus, le Los Angeles Philharmonic, le Philadelphia Orchestra, le London Symphony Orchestra, le Montreal Symphony Orchestra, le National Symphony Orchestra,New York Philharmonic, l’Orchestre National de France, le Pittsburgh Symphony, le Royal Philharmonic, le San Francisco Symphony, et bien d’autres.
Côté baguette, Alexander Slobodyanik a travaillé avec Leonard Bernstein, Kurt Masur, Valery Gergiev, Mariss Jansons, Neeme Jarvi, Mstislav Rostropovich, Yuri Temirkanov ou bien encore Yuri Bashmet.
Il crééera par ailleurs de nombreuses œuvres. Lors des célébrations du centenaire de Carnegie Hall en 1991, Slobodyanik et le violoniste Gidon Kremer donneront la première mondiale du Concerto Grosso n°5 d’Alfred Schnittke avec le Cleveland Orchestra.
Plus récemment, il créera également Aphorisms de Schnittke et en 2003 le Concerto pour deux pianos d’Alexander Tchaikovsky avec Yefim Bronfman. Deux œuvres qui furent dédié à Alexander Slobodyanik.