Passionné de musique française, Jean-Luc Tingaud a dirigé Le Siège de Corinthe, adaptation pour la scène parisienne de Maometto de Rossini, qui parait ces jours-ci au disque chez Naxos. Rencontre avec un maestro atypique, élève de Manuel Rosenthal et co-fondateur de l'Orchestre-Atelier Ostinato, cette phalange chambriste composée de jeunes musiciens professionnels de haut niveau.

On imagine souvent les chefs jouant les maestros dès le plus jeune âge, dirigeant leurs ours en peluche du haut d’un petit tabouret… Jean-Luc Tingaud n’a rêvé sa baguette que bien tard. La trajectoire de ce pianiste de formation, par ailleurs polytechnicien, fut chamboulée par une rencontre. Celle du compositeur et chef d’orchestre Manuel Rosenthal. C’est ce maître dont il fut l’assistant qui l’initia aussi à la musique française, l’une de ses véritables passions. Chabrier, Fauré, Gounod, Bizet, Massenet, Auber, Halévy, Ravel, Debussy, Poulenc, Hahn et aujourd’hui… Rossini ! Mais un Rossini en français avec la parution chez Naxos du Siège de Corinthe, en fait l’adaptation pour la scène parisienne de Maometto, son propre opéra de 1820, héroïque à souhait, à l’orchestration riche et préfigurant justement le grand opéra français. La transmission est aussi au cœur de l’activité de Jean-Luc Tingaud. Créé en 1997 avec Gilles Demonet, à l'initiative de Rosenthal, l'Orchestre-Atelier Ostinato est une phalange chambriste, de type Mozart, composée de jeunes musiciens professionnels de haut niveau. Un orchestre pour apporter à ses jeunes instrumentistes un apprentissage spécifique du métier de musicien d'orchestre. Rencontre avec un maestro atypique.

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