Elle est à part. Dans cette grande farandole des chanteuses à peine jazz, à peine folk, à peine blues, à peine pop, Madeleine Peyroux est une voix unique. Car sa voix est unique…

La première fois, il y a ce gène Billie Holiday ; évident. Evident mais pas gênant. Des effluves de Bessie Smith aussi… Les plus experts font surtout le rapprochement avec Karen Dalton, redécouverte il y a peu… La Peyroux a donc cette voix faussement nonchalante, à la nostalgie vaporeuse. Le ton est parfois onirique. Baladin aussi. On s’abandonne à cette douceur un brin nostalgique mais guère revivaliste. Avec Bare Bones, son cinquième album, la chanteuse d’Athens en Georgie ne change pas de cap. Elle creuse juste un peu plus le même sillon. Et c’est bon.