Charismatique, indépendant, sublime, Carlos Kleiber fut un géant de la direction. Un maestro s'inscrivant dans la lignée de Toscanini, Furtwängler, Walter ou Klemperer…

Né à Berlin le 3 juillet 1930, Carlos Kleiber fut l'un des rares chefs de légende de la seconde moitié du XXe siècle. Alors que l’univers de la direction d'orchestre était régi par le star-system, l’Autrichien naturalisé Argentin est resté à l'écart de cette tendance. La notoriété de Kleiber reposait sur un talent et un charisme exceptionnels, mais aussi sur la rareté de ses apparitions et un sens du mystère amplifié par le refus des interviews. Sans parler de son répertoire, très restreint pour un maestro de cette stature... Les plus grands orchestres et opéras rêvaient en vain de l'avoir comme directeur musical. Même le Philharmonique de Berlin lui avait proposé de succéder à Karajan. Son souci d'indépendance avait toujours eu le dernier mot… Le maestro Kleiber est ici, en 1970, en pleine répétition à la tête du Südfunk-Sinfonieorchester, dans l'ouverture du Freischütz de Weber. Son visage, son regard, ses mains, sa bouche…