La face blues du guitariste Biréli Lagrène…

« Du blues avec un peu d’harmonie ». Telle est la façon dont Biréli Lagrène, en l’une de ces formules elliptiques dont il a le secret, définit lui-même sa nouvelle musique, à déguster sur l’album Mouvements. Qu’est-ce à dire ? Qu’après la formidable aventure du Gipsy Project, Lagrène souhaite se diriger vers de nouveaux horizons ? Oui, sans doute. Mais sans oublier tout à fait qu’à peine sorti de l’adolescence, le guitariste, à qui la fréquentation de la musique de Django Reinhardt a très tôt appris à « aller voir ailleurs », avait déjà côtoyé les Jaco Pastorius, et autres Jack Bruce et Ginger Baker (pour une ponctuelle reformation de Cream, Biréli reprenant à la volée la place laissée vacante par Eric Clapton !). Cette affinité avec une veine plus « noire » de son expression ne date donc pas d’hier : elle imprègne profondément ses fibres.

Biréli Lagrène - Mouvements

Thomas d'Aram