Prenons un peu d’avance et fêtons Ernest dès aujourd’hui ! Car le 20 février prochain, l’étonnant Ernest Ansermet ne sera plus de ce monde depuis quarante ans très précisément… On doit au grand chef suisse né le 11 novembre 1883 à Vevey de nombreux enregistrements englobant le répertoire classique et moderne et divers écrits de philosophie musicale, dans lesquels il défendait la musique tonale.

De 1915 à 1923, Diaghilev confie à Ansermet la direction musicale de spectacles des Ballets Russes, lui donnant ainsi une belle exposition aux quatre coins du monde. Etroitement mêlé dès lors à la musique vivante, il dirige Debussy, Ravel, Stravinsky, Bartók, Falla, Honegger et tant d’autres… Le répertoire d’Ernest Ansermet était incroyablement vaste et éclectique à la fois. Quant à sa discographie, elle demeure l’une des plus pantagruéliques. Le héros national helvète est ici à Tokyo, en 1964, à la tête de l’Orchestre Symphonique de la NHK, dans L’Oiseau de feu de Stravinsky. Un Stravinsky qui souffla d’ailleurs le nom d’Ansermet à Diaghilev pour la direction musicale de sa troupe.