La danseuse et chorégraphe espagnole Sara Baras enflammera le Théâtre des Champs-Elysées du 19 décembre au 11 janvier avec son nouveau spectacle de flamenco A propos de Sara.

Du 19 décembre au 11 janvier la grande prêtresse du flamenco, Sara Baras, installera sa nouvelle création sur la scène parisienne du Théâtre des Champs-Elysées. Intitulée A propos de sara, elle réunira danseurs (Sara Baras José Serrano, Luis Ortega, Alicia Fernandez, Raul Fernandez, Charo Pedraja, Raul Prieto, Cecilia Gomez, Ana Gonzalez, Maria Vega, Daniel Saltares et David Martin), musiciens (José Maria Bandera, David Cerreduela, Mario Montoya, José Amador Goñi et Antonio Suarez) et chanteurs (Brenda Garcia, Saúl Quiros et Miguel de la Tolea).

À propos de Sara sera l’occasion pour Sara Baras de regrouper et d’offrir sur scène farruca, soleá, bulería, martinete, seguirilla, fandango, alegría, tout ce qui depuis plus de quinze ans donne du sens à son parcours de femme et d’artiste…

Si on associe aisément le flamenco à la typique danseuse vêtue d'une robe colorée aux multiples volants et coiffée d'un peigne de mantille, cette discipline artistique ne se résume certes pas à cette image d'Epinal surannée. Il suffit de voir la danseuse chorégraphe Sara Baras pour s'en persuader.

Baras est l’un de ces petits miracles qu’on ne trouve que très rarement dans le monde du flamenco. Sa danse est d’une vitalité envoûtante. A trente-huit ans, elle suscite le respect et l’admiration que l’on réserve aux plus grands. La critique l’adule, le public l’adore et elle, d’une beauté pleine de grâce et de charme, fait preuve d’intelligence, de sensibilité et d’un insatiable désir d’apprendre encore et toujours.

Très jeune, Sara Baras a laissé de côté la robe à pois et c’est revêtue d’un pantalon de soie Armani, qu’elle fait irruption sur la scène à la fin des années 90 avec l’ambition de se faire une place bien à elle dans un monde qui, jusqu’alors était dominé par les hommes. Le succès fut immédiat.

Aujourd’hui, Sara Baras est à son tour un modèle pour les autres. Une véritable étoile du flamenco qui sans cesse cherche et réinvente de nouvelles formes chorégraphiques. Derrière une apparence fragile et douce, elle est une femme déterminée au regard intense. Sa légende est faite d’un savant mélange de passion et de discipline.

Cette jeune femme à la silhouette gracile a révolutionné le monde du flamenco en révélant une dimension épurée de cette danse passionnée et sensuelle. A chacun de ses passages en France, sa compagnie remporte un succès plus que mérité.

Née à San Fernando dans la province de Cadix le 25 avril 1971, Sara Baras commence la danse à l'âge de huit ans dans l'école fondée par sa mère, Concha Baras. À 15 ans, elle fait ses premiers pas sur scène, et c'est à 18 ans qu'elle se voit remettre par la télévision espagnole le premier prix du concours Gente Joven réservé aux jeunes talents. En 1989, elle intègre la compagnie Gitanos de Jerez de Manuel Morao avec laquelle elle obtient la reconnaissance nationale (en 1993, la ville de Séville lui décerne le Prix Madroño Flamenco) et internationale. L'année suivante, Sara Baras collabore avec le chanteur Enrique Morente et la compagnie de Paco Pena à l'occasion d'une tournée européenne.

L'année 1995 est marquée par une nouvelle tournée de six mois en Chine, en Corée du Sud et au Japon. En mai 1996, Merche Esmeralda invite Baras à participer à son spectacle Mujeres et à la suite du succès rencontré en Espagne, Antonio Canales lui propose de danser dans son nouveau spectacle Gitano.

Elle fonde sa propre compagnie, le Ballet Flamenco Sara Baras en 1997. Sa première chorégraphie, Sensaciones, est créé par sa compagnie à Murcia en avril 1998. En 1999, elle fait une apparition comme danseuse de flamenco dans le film de John Woo Mission: Impossible 2.

Silhouette sculpturale, cette femme possède la grâce d'une ballerine classique et cette flamme sombre et fougueuse, typiquement flamenco. Sara Baras est aujourd'hui la danseuse espagnole la plus connue et la plus respectée de toutes. Dans son pays, son aura est telle qu'elle a été élue « visage de l'Andalousie » en 2000 et est devenue l'image même de la danse sur une série de timbres postaux (à l'instar d'un Antonio Banderas ou du cycliste Miguel Indurain).

Parallèlement, Baras fréquente le monde de la mode (catalogue Cartier) et de la publicité, accompagne aussi la chanteuse mexicaine Chavela Vargas en concert dans la maison natale de Federico García Lorca (Huerta de San Vicente, Grenade), au Teatro Falla de Cadix, au Palau de la Música de Barcelone, à La Alhóndiga de Guanajuato, au Festival de Bogota et au Luna Park de Buenos Aires. Elle tourne Iberia de Carlos Saura, sorti sur les écrans espagnols en novembre 2005, et crée pour le film deux chorégraphies, Albaicín et Asturias, cette dernière en collaboration avec José Serrano.

Sa forte personnalité et son charisme l'amènent à interpréter des personnages qui lui ressemblent dans des œuvres où la mise en scène fait partie intégrante du spectacle (Jeanne La Folle, Mariana Pineda), avant de retourner aux sources de cette danse et de ses différentes formes avec Flamenco, où la chorégraphie et la musique rythment le drame ou l'allégresse dans toute son intensité. Elle s'attèle ensuite à une chorégraphie autour du personnage de Carmen qu'on a pu voir en décembre 2007 avenue Montaigne.

Le site officiel de Sara Baras

Le site officiel du Théâtre des Champs-Elysées