S.M.V. alias Stanley Clarke, Marcus Miller et Victor Wooten ! Sur le papier, l’effet choc est garanti ! Les trois virtuoses de la basse électrique ayant plus que quatre cordes à leur arc promèneront leur bien nommé album Thunder, sur la scène de l’Olympia, vendredi 3 juillet.
Les « bêtes de basse » que sont Stanley (Clarke), Marcus (Miller) et Victor (Wooten) tentent le casse du siècle en agrégeant leurs biscotos ! Réunir ces requins du jazz fusion et du groove pipelette pouvait empester l’esbroufe et pourtant les raisons subsistent pour s’enrouler avec passion dans leurs quatre cordes.
Marcus a joué avec Miles (Davis) et Stanley avec Chic (Corea). Il y a pire, non ? Les deux quinquagénaires ont su faire chanter la basse, la faire groover comme nul autre et tisser de véritables passerelles rythmiques entre funk baroque et jazz électrique.
Chez ces gymnastes de l’instrument, on aime slapper, technique m’as-tu-vu et efficace de frappe des cordes qui soulève les foules et agite les postérieurs. Leurs héritiers sont vulgaires, eux contrôlent leurs acrobaties pêchues et funky pour en faire un vrai feu d’artifice sensuel, voir sexuel.
Trop de technique tue la musique mais S, M et V sont musiciens avant d’être bassistes. Et malgré quelques écarts poudre-aux-yeux susceptibles de s’immiscer ça ou là, leur ligne de mire demeure la mélodie, l’harmonie, la composition et l’improvisation.
Ici, pas d’association de malfaiteurs mais plutôt de bon fêtards. Et oui, S parle à M qui parle à V qui parle à S et ainsi de suite. Cette complicité, cette fusion dans le dialogue rend le projet de ce trio viable et envoûtant. Dommage que Pastorius ait piscine ce 3 juillet…
Le site officiel de Stanley Clarke
Le site officiel de Marcus Miller