En compagnie de son Bel Canto Orquestra, Pascal Comelade installera ses instruments-jouets sur la scène parisienne de la Cité de la Musique le 3 mars.

Jeudi 3 mars, Pascal Comelade déballera sa géniale quincaillerie sur la scène de la Cité de la Musique. Ce pianiste et compositeur ovni a fondé en 1983 le Bel Canto Orquestra, sorte de collectif iconoclaste avec lequel il conçoit une musique strictement instrumentale dans laquelle il intègre toutes sortes d’instruments-jouets, avec une prédilection certaine pour le piano-jouet. Éclectique, provocateur et réjouissant, ce Bel Canto Orquestra est composé de musiciens de Barcelone, ville où travaille Comelade depuis les années 1980.

Si l’univers de Pascal Comelade ressemblait à quoi que ce soit, ça se serait… Surtout que le point de départ est déjà atypique « Je ne sais ni lire ni écrire la musique. Je fais de la musique d'essence populaire. Je pratique une musique instrumentale. » déclare l’intéressé…

Depuis plus de trente ans, le pianiste et compositeur occupe une place singulière sur la scène musicale internationale. Puisant ses inspirations aussi bien dans la musique répétitive des maîtres du genre (Philip Glass et Steve Reich en tête) ou le rock’n’roll le plus emblématique (les Pretty Things, Captain Beefheart, les Kinks, les Stooges…) que dans le patrimoine des musiques populaires traditionnelles (tango, musette…) qu'il revisite de façon inédite.

Mais la véritable particularité de Comelade est ailleurs : mêler aux instruments conventionnels des instruments jouets. En solo ou accompagné de son groupe à géométrie variable, le Bel Canto Orquestra, ce savant fou développe un travail qu'il considère comme un « hommage dégénéré à des musiques de bal relativement imaginaires ».

Un parcours artistique singulier et riche de nombreuses collaborations avec des musiciens de classe internationale comme PJ Harvey ou Robert Wyatt, des metteurs en scène précurseur comme l’Américain Bob Wilson, des acteurs à forte personnalité tels que Sergi Lopez, Jean-François Stevenin ou Jeanne Moreau, des dessinateurs à part eux aussi (l’immense Willem) ou bien encore des peintres empêcheurs de tourner en rond Robert Combas ou Hervé Di Rosa pour ne citer qu'eux.

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