Ce mois-ci, Layori, que l’on compare déjà à Sade et Tracy Chapman, est en concert parisien à la Cigale le 17 (en première partie d’Angélique Kidjo) et le 23 au Théâtre Traversière.

Même timbre suave et chaud que Tracy, même rondeur et léger voile dans la voix que Sade, Layori, chanteuse originaire du Nigeria, sort un premier album Origin, l’occasion pour elle de faire escale à Paris le temps de deux concerts le 17 avril à la Cigale et le 23 au Théâtre Traversière.

En première partie de la chanteuse béninoise, Angélique Kidjo, reine de l’afro beat et du nu-jazz, Layori pourra d’ores et déjà planter le décor, celui de l’Afrique fantasmée. Car, l'artiste nous emmènera tout en douceur sur les traces de ses origines, et de ses nombreux séjours initiatiques passés un peu partout dans le monde, pour un long voyage entre harmonies afro et jazz.

Pas besoin d’aller plus loin que le titre de son album, pour comprendre que Layori puise son imaginaire musical dans ses racines africaines, chantant notamment sur Dada en youruba, sa langue natale, en même temps qu’elle opère un glissement vers d’autres contrées, comme la Caroline du Nord jazzy de Nina Simone, et l'Espagne, utilisant la langue sur quelques morceaux.

Fragile sur What Is Love aux airs de mantra, et empreinte de spiritualité, Layori, le diminutif de son deuxième prénom signifiant « sauvée par la grâce », il y aura comme un effet salvateur sur scène.

Layori est née au Nigeria donc, le pays le plus peuplé d’Afrique. Elle est à l’école primaire lorsque son père décide d’émigrer à New York avec sa famille. Quelques années plus tard, le pater familias, craignant de perdre son identité culturelle, retourne au Nigéria. Et Layori de réapprendre à vivre à l’africaine. C’est là dans une école d’art qu’elle fait ses premiers pas comme mannequin, prend des cours de chant et participe à de nombreux concours au sein de son école.

A 16 ans, grand changement dans sa vie : Layori part pour Londres, puis au Portugal. Là, elle approfondit son amour pour la musique et chante dans des clubs de jazz ou piano bars de Lisbonne.

En 2000, elle rejoint Munich où elle réside désormais. C’est en Allemagne qu’elle commence à composer et écrire. Wally Warning, chanteur, guitariste et bassiste, sera un partenaire essentiel et expérimenté pour la création de l’album Origin. Deux guitares, une basse, des percussions, des chœurs, parfois des cuivres et des cordes encadrent parfaitement la voix de Layori.

Pour le titre Dada, elle a travaillé avec le producteur français Renaud Letang (connu pour ses collaborations avec Manu Chao, Amadou & Mariam, Susheela Raman, Gonzales, Feist...).

Lorsqu'il s'agit d'évoquer la comparaison avec Sade, Layori répond : « Je pense que c’est ce tremblement dans ma voix qui est typiquement yoruba». « D’une certaine manière, {Origin est pour moi comme un retour à la maison. Pendant toutes ces années passées à voyager autour du monde, mon âme africaine a toujours fait partie de moi. Jamais je ne ferai quelque chose qui soit contre ma culture, ma fierté, mes croyances, mes racines »}

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