Du 21 octobre au 20 novembre, l’Opéra National du Rhin présente une Bohème de Puccini dirigée par Stefano Ranzani et mise en scène par Robert Carsen.

Du 21 octobre au 20 novembre, l’Opéra National du Rhin (OnR) offrira aux publics strasbourgeois et mulhousiens une Bohème de Puccini signée du Milanais Stefano Ranzani pour la direction musicale et du Canadien Robert Carsen pour la mise en scène.

A Strasbourg, cette Bohème sera donnée le 21 octobre à 20h, le 23 octobre à 15h, le 30 octobre à 15h, le 2 novembre à 20h, le 4 novembre à 20h et le 8 novembre à 20h. Elle s’installera ensuite à Mulhouse le 18 novembre à 20h et le 20 novembre à 15h.

Virginie Tola chantera Mimi, rôle qu’elle a déjà interprété à plusieurs reprises. Cette soprano argentine mène une carrière internationale, d’Argentine à Oslo en passant par Washington, Los Angeles, Turin, Trieste, Bruxelles. Egalement sur scène, Agnieszka Slawinska, jeune soprano d’origine polonaise qui fit partie de l’Opéra Studio de l’OnR et qui a chanté à Strasbourg les rôles d’Ilia dans Idomeneo, Vertraute dans Elektra en 2007 et Barena dans Jenůfa en 2010. Enrique Ferrer, ténor espagnol qui fut déjà Rodolpho à l’Opéra de Monte Carlo en 2010, fera ses débuts sur la scène de l’OnR. Thomas Oliemans, baryton originaire d’Amsterdam, chantera Marcello, rôle qu’il a interprété la saison passée à Eschende. Deux artistes de l’actuelle promotion de l’Opéra Studio de l’OnR sont mis à contribution : Yuriy Tsiple dans le rôle de Schaunard et Dimitri Pkhaladze dans le rôle de Colline. Sans oublier un grand habitué de la l’OnR, René Schirrer, dans les rôles de Benoît et d'Alcindoro.

La saison 2011-2012 de l’OnR pose la question du monde en mouvement, de la société en changement, des mœurs en mutation. Ancrée dans cette thématique, La Bohème aborde l’éclosion d’une contre-société où la jeunesse crée ses propres règles. Paris, une mansarde dans le Quartier Latin où vit un quatuor inséparable : un peintre, un philosophe, un musicien et Rodolfo le poète. Ils sont jeunes et pauvres, vivent au jour le jour en attendant la chance qui leur apportera la gloire dont ils rêvent. Un soir, Rodolfo rencontre Mimi : c’est le coup de foudre.

Quelque temps plus tard, les amants se séparent avec regrets. Mimi, malade, rejoindra le groupe sous les toits pour y mourir là où elle avait connu le bonheur. Lorsque Mimi s’éteint, c’est un peu comme s’ils regardaient la mort en face. L’humanité dont ils font preuve pour la sauver relève de l’espoir qu’ils nourrissent de sauver leurs propres rêves. À la mort de Mimi, les protagonistes perdent subitement une bonne part de leur jeunesse et de leurs espoirs.

Puccini demande à ses librettistes Giacosa et Illica, pour son quatrième opéra, d’adapter Les Scènes de la vie de bohème d’Henry Murger qui dépeint la vie de jeunes artistes dans le Paris du XIXe siècle : une existence faite de joies, de peines, d’amours et d’amourettes que l’auteur a vécus lui-même. Le compositeur se plonge avec tendresse dans ce monde du Paris estudiantin, où les amours se font et se défont, où la pauvreté et la maladie mettent à mal l’insouciance des jeunes couples. En pleine révolution vériste, Puccini aspire au réalisme musical et croque des êtres « ordinaires », auxquels le public peut s’identifier…

Le site de l’Opéra National du Rhin