Le 21 décembre à Pleyel, le saxophoniste californien rend hommage au Nat King Cole « en Español » aux côtés d’Omara Portuando.

Crooner cristallin et pianiste lyrique de goût, Nat King Cole touchait tant les amants tenant un verre de Martini que les fans de jazz les plus pointus. Avec In The Mood For Love, le cinéaste Wong Kar-Wai avait rappelé à tous ceux qui l’avaient oublié que le roi Cole était également capable de briller dans la langue de Cervantes… C’est cette facette du génial pianiste crooner que la grande Omara Portuando honore à la Salle Pleyel, le mardi 21 décembre. Entourée par le Cuban Ensemble du saxophoniste David Murray et la soie pure des cordes de la Philharmonie Royale de Flandre, la diva cubaine du Buena Vista Social Club fait revivre Quizás, quizás, quizás, Tres palabras et quelques autres pépites hispanisantes de Nat King Cole. Charme, luxe, volupté et… mojito !

Le 22 novembre, c’est au disque que l’association posthume Cole/Murray prendra forme grâce à l’album Plays Nat King Cole “en Español”, fruit de l'un des projets les plus efficacement improbables du saxophoniste californien : son interprétation personnelle de deux albums signés par Nat King Cole en 1958 et 1962, disques où le maître chantait ces mélodies venant de Cuba, Mexique, Porto Rico, Rio de Janeiro ou Buenos Aires…

Un résultat fascinant qui témoigne d'abord du saut énorme effectué par David Murray en abordant un monde musical qui le fascine depuis longtemps. Les arrangements sont imaginatifs, compulsifs, et rusés, surtout dans l'intégration des instruments à vent et des cordes. Le groupe est serré comme un poing. Ce disque, qui confirme ses dons époustouflants d'improvisateur, est un tour de force, une référence dans une discographie déjà massive.

Le MySpace de David Murray

Le site d’Omara Portuando

Le site de la Salle Pleyel