Avec ses festins de virtuosité instrumentale et lyrique, le jeune chef argentin Leonardo Garcia Alarcon revitalise le monde baroque. Rencontre.

Au fil de ses albums, Leonardo Garcia Alarcon offre un visage à part du « chef baroqueux », bien loin des clichés du genre… A 35 ans passés, le maestro argentin, fondateur de l'ensemble La Cappella Mediterranea, enchaine les festins de virtuosité instrumentale et lyrique. Lorsqu’il revisite Bach, Garcia Alarcon ressuscite des pièces oubliées passionnantes (les Dramma Per Musica sur Bach Drama, un disque Qobuzzisime paru chez Ambronay) et s’il s’attaque aux compositeurs méconnus, il ravive des partitions majeures et non de gentilles piécettes négligeables (au hasard, Il diluvio universale de Michelangelo Falvetti, chef-d’œuvre oublié depuis trois siècles). Chacun de ses projets discographiques est un émerveillement musical, musicologique, historique et tout simplement artistique. Son album Barbara Strozzi paru en 2009 fut à cet égard un sommet. Passionné par la voix et féru de recherches musicologiques, l’Argentin n'a aussi de cesse d'explorer les idéaux esthétiques propres aux musiques baroques latines et de les faire rayonner sur celles du Nord. Sans oublier de souligner comment le baroque reste vivant dans la musique populaire d’Amérique latine. Et lorsque Garcia Alarcon se lance dans un projet que les as du marketing qualifieraient aisément de crossover, son exigence demeure intacte comme le prouva le spectacle Monteverdi Piazzolla, à déguster prochainement sur disque. Rencontre avec un musicien réellement lumineux.

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Le site site de La Cappella Mediterranea

Le site de Leonardo Garcia Alarcon

Propos recueillis par Marc Zisman

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