Grandir dans la Cité des 4000 de La Courneuve n’est pas obligatoirement synonyme de hip-hop. La preuve avec le jeune pianiste Daniel Gardiole qui publie un premier album rare consacré à des pièces oubliées de la musique française du début du XXe.

Avoir grandi dans la Cité des 4000 de La Courneuve n’attire rarement pas plus le regard que ça. Mais avoir grandi dans la Cité des 4000 de La Courneuve lorsqu’on est « pianiste classique » a par contre tendance à fortement intriguer. Celles et ceux persuadés qu’un tel point de départ serait davantage synonyme de Booba et Sexion d’Assaut que Gabriel Fauré et Claude Debussy pourront donc se pencher sur le cas Daniel Gardiole. A 24 ans, le jeune pianiste apparait dans l’univers de la musique savante de la plus originale des façons en publiant un premier album, paru chez L'Algarade, consacré à Paul Loyonnet, pianiste et pédagogue oublié ayant traversé le XXe siècle au contact des plus grands, un disque sur lequel Gardiole interprète des œuvres signées Lucien Durosoir, Jacques Ibert et Bernard Van Den Sigtenhorst-Meyer. Par delà son parcours atypique, Daniel Gardiole évoque surtout sa passion pour cette musique française, le temps d'un podcast. A noter qu'il se produira en récital parisien, mardi 5 juin, au théâtre L'Européen.

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