Rencontre avec la grande chanteuse grecque qui pétrit la glaise verbale comme personne et sculpte une musique acoustique troublante, sublime et engagée.

Lorsqu’on est Grec, créer possède une saveur à part ces derniers temps… Une des trop rares artistes hellènes reconnues et médiatisées, Angélique Ionatos, était il y a quelques jours sur la scène du Théâtre de la Ville, aux côtés de Katerina Fotinaki et Gaspar Claus, pour la première de son spectacle intitulé Et les rêves prendront leur revanche.

Nouveau corps à corps entre musique et poésie, cette création rappela à ceux qui en doutaient encore la beauté avec laquelle cette musicienne parisienne d’adoption accouple ces deux formes d’expression. Comme elle dit elle-même, « c’est toujours un mystère quand le poème tombe dans les filets de la musique »… Un texte de Pablo Neruda, Sapho, Oscar Wilde ou Léo Ferré, Ionatos a toujours trempé sa voix dans une matière verbale riche et lettrée. Une voix que l’actualité pousse à s’interroger toujours et encore au rôle de l’artiste dans la société ; surtout en période de crise.

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