C’était en 1997. Il avait alors trente ans. « Je ne suis pas assez bon pour ce Bach, » disait Andreas Scholl à Philippe Herreweghe qui le dirigeait alors dans l’enregistrement de cantates de Bach. « A un moment, j’étais presque en larmes, prêt à renoncer. Heureusement, Philippe Herreweghe, et son épouse, la violoncelliste Ageet Swijstra, ont senti que j’avais des problèmes et leur soutien, leur manière si profonde d’aborder la musique m’ont aidé à me surpasser.» Quinze ans plus tard, le contre-ténor s’empare à nouveaux de ce répertoire. Bach toujours, d’autres cantates certes, et ces années supplémentaires qui font que la voix est… autre ? Un disque où, dans le récitatif, Scholl découvre de nouveaux détails. A presque 45 ans, comment voit-il la palette des couleurs vocales dont-il dispose aujourd’hui ? Et qu’a-t-il envie de faire avec ? Andreas Scholl se confie sur son présent et revient sur l’évolution de sa carrière, les pièges de la beauté vocale, sa passion pour les techniques d’enregistrement – il possède son propre studio – , sans oublier d’évoquer son jardin secret, la pop electro des années 80 ! A noter que début novembre, Scholl publiera un nouvel album intitulé Wanderer consacré à des mélodies de Brahms, Haydn, Mozart ou Schubert, avec au piano, Tamar Halperin,
Andreas Scholl : interview vidéo Qobuz
QobuzPropos recueillis par Marc Zisman